lundi 29 août 2011

De retour de vacances

  Voilà, les vacances sont finies ! Après deux semaines de congés et quelques centaines de kilomètres, nous sommes de retour et déjà nous apercevons le portail d'entrée de la résidence. Il s'ouvre. Ouf, on a réussi à ne pas perdre les clés pendant les vacances ! Je vide la boîte à gants et je découvre les deux cartes postales de vacances oubliées il y a six jours. Tant pis, on les postera d'ici, les destinataires comprendront – Monsieur, lui, ne comprend pas très bien ce qu'elle font encore là. Je reconnais mes torts, il est temps de sortir de voiture.
  Un coup d'œil au garde-corps du balcon qui heureusement est intact. La dernière fois nous l'avions découvert tout explosé par un camion de déménagement qui s'y était encastré en notre absence. Je vide la boîte aux lettres. Quelle joie de découvrir un volumineux paquet de lettres et de cartes d'amis ! Nous tombons sur nos voisins du dessous : ils ne le savaient pas ce matin, mais ils ont passé leur dernière vraie grasse matinée ; pour eux aussi les vacances sont finies.
  La porte de l'appartement s'ouvre : malgré l'odeur de renfermé, on savoure le moment où l'on se retrouve chez soi, dans un chez soi très bien rangé, qui plus est, et on se félicite d'avoir reçu ses beaux-parents la veille du départ. Finalement c'était une bonne idée, sans ça on n'aurait jamais passé l'aspirateur avant de partir.
  Pendant que Monsieur décharge la tonne de bagages, je compte les morts : zéro perte cette année, les plantes vertes ont toutes survécu, le vendeur de jardiland nous avait bien conseillés. Même notre sauterelle domestique qui squatte la salle de bain depuis début juillet est toujours fidèle au poste.
  Les bagages s'entassent dans l'entrée. Visiblement les amis ont tous préféré écrire, il n'y a aucun message sur le répondeur. Par malheur la pile de linge est aussi élevée qu'au moment du départ, et le frigidaire, lui, désespérément vide, à part deux bières bien fraîches que j'avais eu la géniale idée d'y glisser il y a quinze jours. Voilà de quoi faire oublier à Monsieur l'épisode des cartes postales dans la boîte à gants.
  J'attaque la pile de courrier : en fait, une fois jetées les publicités, il reste trois factures et une seule carte postale, et évidemment, c'est la seule personne à qui nous n'avons pas écrit cette année – heureusement nous avons rapporté une carte inutilisée, on antidatera pour faire croire qu'on avait oublié le carnet d'adresses. Et puis un sympathique courrier du Trésor Public qui, cette année, nous doit de l'argent : je vous l'avais dit que cela valait le coup d'avoir un troisième enfant.
  Enfermé dans sa sacoche l'ordinateur ne rêve que d'une chose : se connecter au wifi. Quinze jours de vacances c'est trop court, mais quinze jours de vacances sans internet c'est tout de même un tout petit peu long pour un ordinateur, et un peu pour moi aussi, je le reconnais. Je me force à défaire trois valises avant de le brancher.
  Deux valises suffiront. L'ordinateur s'allume : 117 mails, voilà pourquoi il y a si peu de courrier. Sauf qu'une fois supprimées les alertes de ventes privées et autres sites commerçants, il en reste quand-même nettement moins. Je consulte google actualités : on a été plus assidus devant notre verre à apéritif que devant le journal télévisé, ces derniers jours. Une taxe sur les sodas et les alcools forts ? Tant pis, l'année prochaine on se privera de légumes, on ne peut tout de même pas raisonnablement sacrifier nos rhum-coca estivaux.
  En passant devant une glace je constate que j'ai vraiment pris quelques couleurs : qui a parlé d'été pluvieux ? Les marronniers, par la fenêtre, ont pris déjà une teinte un peu automnale. La liste des tâches à accomplir avant la rentrée s'allonge mentalement : trier les photos, publier sur le blog, passer chez le cordonnier, faire des crêpes, organiser un week-end avec des amis au mois de septembre, mettre cette liste par écrit pour ne rien oublier, faire les courses, faire une liste de courses – la semaine s'annonce bien remplie.
  Au fait, que font les enfants dans leur chambre ? Ils sont ravis d'avoir retrouvé leurs duplos et construisent des rails géants pour leur train. J'enjambe le chantier et je finis de déballer les bagages. Un peu de sable s'échappe du sac des affaires de plage, comme un ultime souvenir qui s'égraine sur le parquet.
  Le panier de linge déborde, l'odeur de renfermé s'estompe, les rails géants et les rayons du soleil pénètrent jusque dans le salon, la bière pétille dans les verres, le canapé est toujours confortable.
  Finalement, on est quand-même bien chez soi.

3 commentaires:

  1. Excellent article ! Un plaisir de retrouver Albane après 15 longs jours de séparation...

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  2. Bon article, on se retrouve tous dans ce retour au bercail !

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  3. <a href="http://29 août 2011 à 20:01

    Eh oui, c'est vous les amis ! Et merci pour le mail :)

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