jeudi 3 novembre 2011

Comment se faire des amis (ou pas) (1ère partie)

  Dimanche soir, nous avons reçu un ami, Maxime.

  Oui, le fait paraît banal mais mérite tout de même d'être signalé à mes lecteurs.

  Car figurez-vous que le delta amical – pour les non-scientifiques, la variation totale du nombre d'amis – est nettement négative entre la fin de la vie étudiante et l'établissement d'une vie de famille, qui plus est si vous vous installez dans une région où vous n'avez jamais vécu avant de vous marier, et où la présence de vos chers bambins rend délicates les sorties inopinées au bar à tapas.

  Par conséquent, l'érosion naturelle du nombre d'amis au fil des années ne peut que difficilement être compensée par l'acquisition de nouvelles relations. Vous avez le choix entre différentes possibilités :

  • sympathiser avec la sage-femme le jour de la naissance de votre enfant. Profitez-en, c'est votre dernière sortie sans babysitter.
  • vous faire une bande d'amis formidables de vos collègues de travail. A condition qu'ils aient aussi des enfants, sinon les sorties improvisées du vendredi soir se feront sans vous. Vous pourrez toujours vous rattraper au séminaire de cohésion ou au paintball de fin d'année.
  • nouer des relations amicales avec vos voisins. Cela simplifie beaucoup les choses, et vous pouvez boire autant que vous voulez, vous rentrez à pied (attention quand-même, vous serez levé à sept heures du matin, comme les enfants, et si vous avez trop bu vous n'aurez pas eu le temps de digérer votre alcool. Sensation très désagréable garantie au réveil).
  • vous faire des tas d'amis à la sortie de l'école. Vous aurez la chance de les revoir tous les matins devant la porte de l'école, tous les midis devant la porte de l'école, tous les soirs devant la porte de l'école. Et aussi le samedi et le dimanche au jardin public. A ce rythme là vous avez intérêt à les apprécier, ou bien... bon courage.
  • lire des blogs, tenir un blog. On ne sait jamais, votre futur(e) meilleur(e) ami(e) se cache peut-être derrière une adresse URL ?

  Maxime, lui, a la chance de ne pas connaître ce genre de difficultés. Célibataire, habitant Madrid où il a effectué ses dernières années d'études, il y compte un nombre certains d'amis, d'amis d'amis, de relations, d'autres expatriés surtout, célibataires comme lui, disponibles, ayant le temps et les moyens nécessaires pour sortir fréquemment.

  Disons qu'il a à peu près autant de soirées libres dans sa semaine que nous en avons de prises en un mois – c'est ainsi.

 

(à suivre)

2 commentaires:

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