dimanche 30 juin 2013

Bilan de fin d'année

Oui, l'année scolaire se termine, l'esprit est aux vacances, les écoles sur le point de se vider et les péages d'autoroute de s'engorger... C'est l'heure d'un petit bilan que je vous propose, en vrac et dans le désordre :

  • Mon fils fait partie d'une classe dont les élèves, « très toniques », comme le disait leur enseignante, ont tout de même réussi à la faire partir en congé maladie pour dépression quelques jours avant la fin de l'année, après qu'elle a fait un malaise lors de la kermesse de l'école. Pour une classe de maternelle d'une petite école privée tranquille, cela commence fort. Je conseillerais à la maîtresse de CP de bien se reposer pendant les deux mois à venir, une petite cure de vitamines avant le mois de septembre me paraît appropriée...

  • Point positif : Vincent, le garnement le plus turbulent de la classe, passe directement en CE1 pour la plus grande joie de ses propres parents, et le grand soulagement de la totalité des autres parents d'élèves de la classe, qui sont même prêts à pardonner les cours particuliers que la maîtresse lui a dispensés en catimini tout au long de l'année pendant les heures de classe et pendant que ses petits camarades s'occupaient à faire des coloriages. Adieu Vincent ! (Une petite cure de vitamines pour la maîtresse de CE1 ?)

  • Béatrice et Philippe projettent de nous inviter pour un barbecue un dimanche au mois d'août avec les enfants. J'hésite un peu à accepter, étant donné que la dernière fois que des amis nous ont invités pour un barbecue un dimanche au mois d'août avec les enfants, l'un des leurs a tabassé l'un des nôtres avec un coussin de canapé, de plus il pleuvait des cordes, et nous avons dû partir à 14 heures en emportant une part de gâteau dans un tupperware après qu'un autre de nos enfants a été malade sur le dit canapé. Je crois que nous allons retenter le coup, mais je viens dans ma robe en papier aluminium (pour emporter le dessert – tant pis pour la tunique drapée, ce sera pour une autre fois) et une trousse à pharmacie.

  • J'ai revu ce père de famille qui m'a encore demandé pour la 12754870ème fois si – vous ne devinerez jamais – nous allons bientôt changer de logement. Je suis en train de me demander comment je pourrais élaborer une stratégie de défense. Vous pensez que si je lui demande chaque jour – ce qui n'est pas dans mes habitudes – « Et le quatrième enfant, c'est pour quand ? », sa femme m'ayant confié qu'ils voulaient s'arrêter à trois, il va finir par me laisser tranquille ?

  • Je vous avais expliqué que ma sœur et moi avions du mal à nous distinguer l'une de l'autre en matière de style vestimentaire. J'ai le plaisir de vous annoncer que petit à petit, pas à pas, nous gagnons chacune notre indépendance stylistique. L'autre jour, elle m'a accompagnée à l'école chercher les enfants, nous portions toutes les deux un trench avec ceinture, une jupe aux genoux, un foulard et des escarpins, certes, mais mon imperméable était bleu et le sien marron, elle portait les cheveux noués et les miens étaient libres. « Il y a un air de famille », a dit une des enseignantes. Mais il y a du progrès !
  • Le meilleur pour la fin : je n'ai pas encore gagné mes vacances ! Figurez-vous que mercredi après-midi , c'est reparti pour un comptage de décibouges... Anniversaire en vue, cinq bougies, quatre invités extérieurs, quatre enfants du cru, pour un total prévisionnel 4x4x4x4x4x4x2x1,2=9830,4 décibouges. Je vous tiens au courant.

 

Quel bilan pour vous en cette fin d'année scolaire ?

 

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jeudi 27 juin 2013

Soldes : ma sélection 2013 !

Vous le savez tous, les soldes d'été ont commencé. Trouver les meilleures pièces au meilleur prix, celles qui vous rendront irrésistible, c'est comme chaque année le défi que les passionnés de mode – dont vous êtes certainement au même titre que moi – tentent de relever, armés de leur carte bleue et d'une persévérance à toute épreuve.

Pour vous simplifier un peu la tâche en ces moments cruciaux où se joue, bien souvent, la réussite stylistique de votre été (n'est-ce pas Ginger), je vous livre une petite sélection toute personnelle dont je vous conseillerai tout de même bien de vous inspirer...

 

 

 

Avec le sourire

soldes été sourire

Après le printemps pour le moins mitigé que nous avons eu cette année, l'été pourrait se révéler tout aussi pourri... Avec cette pièce inédite, impossible de faire grise mine ! La parade est dans le sourire, et le sourire est sur le T-shirt, dont la nuance se révèlera parfaitement assorti à la grisaille ambiante.

 

Antique

soldes été drapé

Mon coup de cœur de l'été, le haut que je porterai à coup sûr lors de l'invitation prévue chez Béatrice, ce joli top drapé aux airs faussement antiques, dans lequel je me sentirai à mon aise pour déguster les nectars et les ambroisies que nous servira notre hôte dans des amphores dyonisiennes.

 

Le maillot

soldes été maillot

Délicat, comme chaque année, le choix du maillot ! Pas d'erreur, en se dévoilant dans cette pièce à l'effigie de Brigitte Bardot, succès assuré sur la plage cet été (en tout cas plus qu'avec le maillot Gilbert Montagné).

 

Racé

soldes été tigre

Il a du chien, le pull imprimé « tigre qui rugit ». Pour révéler son côté animal... sans sacrifier l'élégance !

 

Philanthropique

soldes été robe pull

La robe-pull imprimée « escalier pixellisé », parce que quand on aime la mode, on soutient aussi les jeunes créateurs débutants, même ceux qui n'ont pas d'inspiration et qui ne savent pas assortir les couleurs.

 

4 en 1

soldes été polo

C'est chic, c'est sobre, ça se porte avec tout, c'est la pièce incontournable de votre dressing cet été. Mon conseil : portez-la sur un bas imprimé léopard, succès garanti !

 

Psychédélique

soldes été jupe

J'étais sure qu'elle vous plairait, la petite jupe ésotérico-astrologico-n'importe quoi. Pour un look mystique et unique.

 

Mortel

soldes été tête de mort

Rappelez-vous, les têtes de mort sont à l'honneur cette année... Si vous deviez succomber d'une insolation ou d'un abus de mojitos sur la plage, ce T-shirt plein de vie aux couleurs acidulées vous ferait une parfaite tenue pour vous accompagner dans votre ultime demeure. A moins que vous ne préfériez la robe...

soldes été robe têtes de morts

 

Brillant

soldes été robe alu

Pour vos barbecues entre amis, sortez la petite robe en alu ! Très commode pour rapporter chez soi les restes de taboulé et de saucisses sans même avoir besoin de sortir son tupperware.

 

Double usage

soldes été dentelle

Mignonne, la petite jupe en dentelle. Et surtout, une fois que vous l'aurez bien portée tout l'été, vous pourrez la transformer en joli napperon pour agrémenter votre intérieur (ou celui de votre arrière-grand-mère). Indispensable.

 

Lumineuse

soldes été soleil couchant

Vous ne la trouvez pas ravissante et romantique à souhait, la petite robe noire-coucher de soleil ? A la fin de la saison, il ne vous restera plus qu'à l'encadrer pour la suspendre au dessus de votre napperon en dentelle (cf ci-dessus).

 

Chaussures

 

Impossible de ne pas terminer cet inventaire par des chaussures, élément incontournable de toute modeuse qui se respecte. En voici une paire qui règle définitivement la question épineuse de la hauteur de talon (non, la photo n'est pas à l'envers !)

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Et avec celle-ci, chic et glamour sont au rendez-vous !

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Enfin, pour la virée au supermarché ou pour une balade dans la campagne, une petite paire tout à fait basique et confortable qui s'assortira à merveille au reste de votre garde-robe.

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Bonnes soldes à tous, et surtout, racontez-nous vos trouvailles !

 

 

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dimanche 23 juin 2013

Trouver la clé

C'est une situation qui arrive continuellement : rencontrer une personne pour la toute première fois, surtout une personne que l'on pense être amené à voir et à revoir régulièrement, ou une personne qui, d'une façon ou d'une autre, a de l'importance dans notre vie ou dans celle de l'un de nos proches.

Bien-sûr, à la première entrevue, on essaie de se faire une idée de son interlocuteur, de faire sa connaissance.

Quelles sont ses origines et son éducation, ses qualités et ses défauts, son tempérament et son caractère, ses rêves et ses déceptions, sa vision des choses et de la vie ? Derrière les traits du visage, derrière la posture et la silhouette, c'est un mystère complet, une énigme totale qui nous est livrée.

Cela s'explique peut-être par mon goût pour les romans policiers, ou par une certaine tendance à la curiosité, à moins que cela ne soit l'attitude universelle de qui s'intéresse un tant soit peu à son prochain, mais en tout cas dans ces circonstances, je poursuis le même but : résoudre l'énigme.

En trouver la clé.

La clé, c'est le mobile principal, le penchant prépondérant, la cause initiale auxquels répondent la plupart des faits et gestes d'un individu. Trouver la clé, c'est commencer à percer les mécanismes de l'esprit, les rouages du cœur, les ressorts de l'âme ; c'est commencer à comprendre et à connaître.

Il y a ceux qui n'agissent que pour obtenir l'admiration de leurs proches ; quelques uns, comme Tante Ursule, qui sont minés par leur tendance à comparer perpétuellement leur propre situation à celle des autres ; d'anciens enfants gâtés qui considèrent que tout leur est dû, des enfants écrasés par leurs parents et qui cherchent désespérément à conquérir leur estime, des ambitieux qui mettent tout en œuvre pour parvenir à leur but, des trop gentils qui passent leur temps à accepter que les autres leur marchent sur les pieds, de faux originaux qui veulent en permanence épater la galerie... et tant d'autres.

Évidemment, il y a souvent des surprises... Il faut parfois une deuxième clé, ou une troisième, ou un trousseau entier, pour résoudre l'énigme. Il y a des verrous difficiles à forcer, des cadenas, des chaînes et des loquets. Il y a des portes qui résistent, et d'autres qui cèdent à la première pression ; des ressorts cassés et des mécanismes grippés. Il est aussi des cloisons fermées sans l'ombre d'une serrure...

J'ai l'impression que, parfois, la clé d'une vie tient en quelques mots.

 

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Et vous, qu'en pensez-vous ?

 

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dimanche 16 juin 2013

In vino veritas

Je vous avais promis des nouvelles de Béatrice suite au goûter que j'ai pris chez elle comme convenu dans le dernier échange de mails un peu excentriques dont je vous avais transmis la teneur.

Hélas Béatrice ne m'a pas invitée à boire de délicieux et antiques breuvages tirés d'archaïques amphores à l'effigie du dieu du vin et de la vigne, et je suis repartie de chez elle dans un état de sobriété totale – et de déception certaine.

Mais vous ignorez que depuis, nous avons reçu Béatrice et son mari, Philippe, à dîner à la maison.

Je vous avouerais que j'étais un peu tendue à l'approche de cette soirée. Vous comprendrez que je me fixais comme point d'honneur, et comme objectif impérieux, de ne pas descendre, dans l'échelle de valeur de l'Univers, en-dessous du niveau de Philippe qui, je vous le rappelle, n'a aucune culture générale (aux dires de sa femme).

Je me suis même demandé si je ne suivrais pas un ou deux cours universitaires d'archéologie ou d'histoire de l'art pour augmenter mon niveau, mais cela n'était guère possible ; ou si je pourrais glisser quelques livres anciens et rares par exemple sur la table du salon, que j'aurais pu ranger devant elle en expliquant d'un ton embarrassé que – pardon pour le désordre –, j'étais justement en train de lire les œuvres de Thucydide en attendant leur arrivée.

Mais j'ai craint de me laisser prendre à mon propre piège si par hasard elle entamait la conversation sur la guerre du Péloponnèse au risque qu'elle découvre mon ignorance assez pointue somme toute en la matière, sans compter que de toute façon je n'ai chez moi pas l'ombre d'un ouvrage de Thucydide.

Par conséquent, je me suis contentée de faire disparaître les bandes dessinées qui traînaient au salon et de dissimuler le programme de télévision à l'effigie de je ne sais quelle Nabila ou Nikos Aliagas (qui n'a pas l'avantage d'être un grec antique), et j'ai décidé de tout miser sur la cuisine – et sur la boisson, en encourageant mon mari à servir de généreux apéritifs et à ouvrir une ou deux bonnes bouteilles d'un rosé frais et agréable qui, quoique n'étant pas issu d'une vigne hellénique, serait favorable à l'établissement d'une atmosphère détendue et indulgente.

C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés autour d'un repas dont les différents plats et boissons ont eu l'honneur d'être appréciés de Béatrice et de Philippe.

- Philippe apprécie beaucoup la bonne chère, a confié Béatrice.

J'en ai déduit que la gastronomie est peut-être le dernier pan de culture dont peuvent se prévaloir les ignares.

Pourtant, ce que je redoutais est arrivé. Entre le plat et le fromage, à l'occasion d'un détour de la conversation, Béatrice, que son métier a amenée à voyager dans de nombreux pays du monde, nous a demandé si nous avions visité l'Italie.

- Comment ! Vous n'avez pas mis les pieds en Italie ! s'est-elle exclamée. L'Italie... Venise, Naples, Rome...

Elle a eu beau le dire gentiment en rajoutant qu'elle nous enviait d'avoir encore à découvrir ce pays magnifique, j'ai senti que je perdais quelques points dans la fameuse échelle de valeur de l'Univers. D'autant que j'ai entendu aussitôt Philippe déclarer :

- Nous avons fait Rome trois fois, Béatrice et moi.

Philippe a surement repris l'avantage, ai-je tremblé intérieurement.

Mais j'ai rapidement poussé un soupir de soulagement en écoutant Béatrice reprendre son mari qui venait encore une fois de prouver son absence totale de culture générale :

- On ne dit pas « on a fait Rome », mon chéri, mais « on est allé à Rome ».

J'étais donc plutôt rassurée et c'est justement à ce moment-là que, plus détendue et moins sur mes gardes, peut-être aussi un peu sous l'effet du rosé, j'ai failli perdre le contrôle de la soirée en commettant un énorme faux-pas irrécupérable alors que Philippe donnait son avis sur les programmes télévisés.

- De toute façon, à part Thalassa et Des racines et des ailes, il n'y a rien à voir.

- Mais si, bien-sûr que si, il y a LES REINES DU SHOPPING ! ai-je bien failli m'écrier avant de me pincer les lèvres et de partir à la cuisine me passer un peu d'eau glacée sur les tempes afin de reprendre mes esprits.

Enfin l'heure du départ est arrivée pour Béatrice et Philippe sans autre péripétie culturelle notable. En se dirigeant vers l'entrée, Philippe a avisé une gravure représentant la basilique Sainte Sophie, qui nous avait été offerte par mon beau-frère lors d'un voyage à Constantinople.

- Ah, vous avez une gravure de la basilique Sainte Sophie ?

- Mais oui mon chéri. On est chez des gens bien, tu sais.

Cette ultime réflexion m'a donné la confirmation totale et définitive de mon net avantage sur le pauvre Philippe et sur son score assez minable par rapport au mien dans l'échelle de valeur de l'Univers.

- Oh la la, je n'aurais pas dû boire autant, je me sens presque un peu ivre, a constaté Béatrice avant de s'engouffrer dans l’ascenseur au bras de son mari.

Ce qui me fait deux victoires pour une seule soirée. La première, sur un plan culturel, contre Philippe.

La seconde contre Béatrice. Quelle que soit son érudition en matière d'amphores, elle tient beaucoup moins bien l'alcool que moi.

 

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dimanche 9 juin 2013

Les années collège

C'est bientôt l'heure de la sonnerie. Depuis la boulangerie où j'achète mon pain, j'observe par la vitrine les attroupements qui se forment devant l'établissement scolaire d'en face.

Ce sont des groupes bourdonnants, dont les membres, agglutinés en grappes denses, s'interpellent bruyamment, rient un peu fort et parlent abondamment. Parmi eux se trouvent les éléments les plus populaires, ceux qui sont connus de tout l'établissement, qui organisent les fêtes de fin d'année et qui, en tant que délégués de classe, ont le privilège de frayer avec le corps enseignant ; autour d'eux se presse une petite cour assidue manifestant une familiarité un peu ostentatoire.

Un peu au delà, en retrait, la mine plus ou moins renfrognée, intimidés par la volubilité de ces groupes difficiles à percer, quelques solitaires patientent, regardant leurs pieds ou consultant frénétiquement leur smartphone, parfois totalement coupés de leur entourage, une paire d'écouteurs dans les oreilles. Quelques-uns toutefois semblent s’accommoder de leur solitude, observant autour d'eux tout en écoutant discrètement les conversations.

Certains enfin s'arrangent pour arriver juste à l'heure, voire quelques instants après la sonnerie, afin d'éviter une embarrassante confrontation avec leurs semblables ; d'autres, en retard, débarquent essoufflés d'avoir pressé le pas.

Il y a des années que j'ai quitté le collège, mais en assistant à ce spectacle il me semble retrouver tous mes souvenirs.

L'uniforme est de rigueur, même s'il a quelque peu changé depuis mon époque : jean et baskets – rares sont ceux qui osent trancher – le même genre de sac, les mêmes coiffures. Rarement une jupe, si ce n'est l'été par un jour de grande chaleur. On aperçoit quelques sacs de marque : celles qui les portent ont tendance à se regrouper entre elles.

Je sors de la boulangerie en direction de l'établissement scolaire. La maman d'Aymeric arrive en même temps que moi et nous échangeons quelques mots en nous rapprochant des autres parents qui, comme nous, viennent y chercher leurs enfants.

Cela fait des années que nous avons quitté le collège, et pourtant, rien n'a tellement changé.

 

années collège

De gauche à droite et de haut en bas :
la maman d'Aymeric, le papa de Théo, le papa de Louise...

 

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dimanche 2 juin 2013

Les amphores de Béatrice

Vous vous souvenez peut-être de mon amie Béatrice, chez qui nous avions été invités il y a quelques mois, et qui travaille à Paris en tant que conservatrice à la Bibliothèque Nationale de France.

Vendredi dernier, nous étions convenues par mail que je viendrais après l'école, avec les enfants, prendre un goûter chez Béatrice. Pourtant, deux jours avant, j'ai reçu le mail suivant :

 

Chère Albane,

Je ne m'étais pas plongée dans le programme des conférences quand je t'ai proposé de venir vendredi et je m'aperçois que je dois aller à Paris pour une conférence sur Dionysos très importante faite par un professeur de Harvard, comme je dirige un programme sur des amphores dionysiennes je dois être présente...

 

Suivent quelques mots d'excuses, ainsi que la proposition de reporter le goûter à la semaine suivante.

Vous connaissez mon heureux caractère (ou, si vous l'ignoriez encore, vous n'en douterez désormais plus), et je n'ai pas pris ombrage de ce contretemps.

J'en ai simplement tiré la conclusion objective que dans l'échelle de valeur de l'Univers, je me situe très loin derrière un professeur de Harvard et juste en-dessous d'une amphore dionysienne, ce qui n'a rien d'étonnant sachant que je n'atteins pas même la moyenne au test de « Super Maman ».

Ce qui me réconforte, c'est que Philippe, le mari de Béatrice, doit être situé très bas lui aussi dans cette même échelle, vu les déclarations de sa femme sur son absence totale de culture générale, et très certainement plus bas que moi qui suis tout de même l'auteur d'une exposition virtuelle sur le thème des paillassons (une thèse est à l'étude), et lectrice de blogs très ambitieux intellectuellement sur des sujets pointus tels que le nail art ou encore les ficus.

Mais ce qui m'inquiète, c'est que, depuis, j'ai reçu un nouveau mail de Béatrice. Je lui avais répondu que j'étais d'accord pour le vendredi suivant, et j'avais pris des nouvelles de sa fille, Jeanne, qui avait été malade.

J'ai alors reçu la réponse suivante, qui m'a laissée fort perplexe :

 

Merci Albane. Jeanne se porte l'air de rien ! et tout le petit monde est joyeux assez.

 

Dites-moi, vous en pensez quoi de ce charabia ? C'est une citation d'Homère ? C'est du jargon de conservateur de musée ? Du grec ancien ? Ou du français futur ?

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je commence à me demander ce qu'elles contiennent, les amphores de Béatrice...

Je vous tiens au courant.

 

 amphore-dionysos

      C'était bien le dieu du vin, Dionysos ?

 


 

 

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