jeudi 29 novembre 2012

Cadeaux de Noël : des idées originales !

Je ne vous l'apprends pas, la fête de Noël approche... et avec elle le choix délicat des cadeaux destinés aux petits comme aux grands. Parce que l'on manque toujours d'idées, voici une sélection de présents originaux et inédits pour tous les âges, tirée des catalogues reçus dans ma boîte aux lettres.

 

Premier âge

IMG 2854Le lapin psychopathe

Incontournables, les peluches ! Pour changer des oursons tout doux et autres animaux à l'air mièvre, ce lapin méchant deviendra vite le meilleur ami de Bébé. Piles non fournies, cauchemars garantis.

 

 

Mortelle, la pelucheIMG 2845

Plus originale, cette délicieuse peluche tête de mort, placée dans son berceau, aidera votre tout-petit à trouver un sommeil... éternel. Dès la naissance.

 

 

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Parce qu'il n'y a pas que les livres dans la vie !

La télévision : merveilleux outil éducatif ! Offrez à Bébé son premier écran plat : dès l'âge de six mois il saura manier la télécommande et ne pourra plus détacher les yeux de ses dessins animés préférés, gage de développement et d'éveil pour sa petite intelligence.

 

 

Pour les plus grands

IMG 2847Le jouet qui ne sert à rien mais qui coûte cher

Après Barbie sirène et Barbie princesse, Barbie photo fashion prend des photos et les affiche sur son T-Shirt. On peut aussi se servir de ses cheveux comme plumeau à poussière. Le tout pour le prix d'un vrai appareil photo.

 

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Féérique

Cette merveilleuse poupée Halloween fera le bonheur des petites filles d'aujourd'hui. Pour faire vivre l'esprit de Noël.

 

 


 

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A la vie à la mort

Un téléphone comme Papa et Maman... en mieux ! Le talkie walkie, version chaussures à talons pour les petites filles glamour, ou version cercueil... pour annoncer les mauvaises nouvelles (attention, ne communique pas avec l'outre tombe). Dès 3 ans.

 

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Ils ont du nez, les jeux de société !

Carlo Crado : vos enfants adoreront retirer les substances dégoûtantes du nez de Carlo. Attention, s'ils se trompent, son cerveau explose ! Un jeu intelligent, écœurant et formateur.

 

 

 

 

IntellectuelIMG 2857

Logo, le jeu des marques, pour vérifier si vos enfants ont bien regardé les publicités (facile, si vous leur avez offert dès le berceau leur premier écran plat – voir plus haut). Parce que la culture, ce n'est pas que dans les musées.

 

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Artistique

Pour développer le sens du beau chez vos enfants, offrez leur ce Coffret Zombie, parfait pour les initier aux belles choses de la vie et stimuler leur imagination.

 

 

 

 

 

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Leçon de choses (moches)

Le labo Crado ravira les petits scientifiques en herbe ! Des expériences amusantes pour comprendre le corps humain. Fourni avec un intestin farceur en plastique et sa garniture.

 

 

 

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A pattes et à poils

Il n'y a pas que les voitures dans la vie ! Vos enfants seront émerveillés par cette tarentule radiocommandée, qu'ils n'hésiteront pas à glisser sous vos draps pour un réveil... tout en humour.

 

 

 

Pour les adultes

IMG 2859Tout confort

Pendant que vos enfants s'abrutiront devant leur premier écran plat, vous pourrez regarder à votre tour vos émissions de télé-réalité favorites, bien emmitouflé dans ce plaid-TV aussi confortable qu'esthétique.

 

 

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C'est le pied !

Le cadeau incontournable de l'année : le mono-chausson, avec son inscription humoristique à mourir de rire ! Parce qu'on reçoit toujours, chaque année, un cadeau à mettre directement à la poubelle. Existe en version mono-gant et mono-lunette.


 

Pour les éternels oubliés de Noël...

IMG 2846... les cadeaux pour chiens et chat !

La corbeille à pois, le tapis panthère, alliant confort et élégance, et, côté ludique, un lot de jouets spécial chiens ou spécial chats (peut aussi s'offrir à des enfants). Pour que nos chers amis à pattes aient aussi leur paquet au pied du sapin.

 

 

 

Aucun doute qu'avec ces cadeaux les yeux de chacun, adulte, chien, chat, enfant, brilleront de la joie de Noël... Et vous, lequel allez-vous offrir ?

lundi 26 novembre 2012

Solidarité conjugale

  Il y a un usage auquel il est de bon ton de se conformer en société, c'est celui qui consiste à ne pas dire de mal de son conjoint devant des tiers, et de garder pour soi les reproches éventuellement nombreux que l'on peut avoir à lui formuler en privé. « Il est incapable de changer la litière du cochon d'Inde, je ne le supporte plus ! » ; « Elle passe des heures à bloguer, c'est fou comme elle perd son temps ! » : ces doléances ne regardent que les intéressés et risquent de mettre mal à l'aise les interlocuteur mis dans la confidence.

  A la rigueur il est possible de se laisser aller à l'évocation des microscopiques défauts de son conjoint, à condition si possible de lui lancer au même moment un regard attendri et complice, ce qui, loin de nuire à son image, mettra en valeur ses nombreuses autres qualités ainsi que l'harmonie parfaite qui règne dans le ménage : « Tu te souviens, mon cœur, de cette omelette que tu avais complètement ratée ? Heureusement ta pièce montée de macarons goyave-chocolat était sublime. » ; « C'est ennuyeux, mon mari ne se tient absolument pas au courant de l'actualité people, il préfère lire Shakespeare dans le texte ».

  Certains iront jusqu'à chanter carrément les louanges de leur moitié, non sans s'imaginer que l'effet produit par ces éloges rejaillira en partie sur eux : « Mon mari a une vocation d'architecte (il a repeint les WC) » ; « Chérie, toi qui t'y connais tellement en botanique, tu peux nous dire comment s'appelle cette fleur ? - Une pâquerette. ».

  C'est en tout cas ainsi que je voyais les choses, jusqu'à ce que Béatrice, la maman de Jeanne, dont je vous ai déjà parlé, me démontre que tout cela ne va pas de soi. Laissez-moi vous raconter.

  Nous avons été invités dernièrement à goûter dans la nouvelle maison des parents de Jeanne. Nous avons dégusté une bonne brioche et une tasse de café pendant qu'ils évoquaient leur récent achat immobilier sur le bon coin et le déroulement de leur déménagement.

- Tu as compté, Philippe, il y avait au moins trente cartons, rien que pour mes livres ! 

  Béatrice est conservatrice à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris. Elle vient de réaliser une exposition de céramiques grecques antiques et d'en faire éditer le catalogue. Philippe, lui, dirige un service commercial, il supervise l'ouverture de centres Carglass dans les pays de l'Est.

  Tandis que Philippe invite mon mari à le suivre au garage pour lui montrer son scooter, Béatrice me fait visiter son bureau.

- C'est là que je travaille, parfois jusqu'à deux heures du matin.

  De retour au salon, je constate par la baie vitrée que nos maris font le tour du jardin où Philippe passe en revue les plates-bandes.

Boum.

  Je sursaute. Béatrice, arrivée par derrière, vient de faire tomber un énorme pavé devant moi sur la table basse.

- Voilà le catalogue que j'ai publié !

  Je feuillette l'ouvrage richement illustré, Béatrice jette à son tour un coup d’œil au jardin.

- J'ai toujours pensé que j'épouserais quelqu'un qui aurait fait le même genre d'études que moi, et qui travaillerait dans le même domaine, la littérature, l'art... Et puis finalement... pas du tout.

  Béatrice se ressert une tasse de café et continue, en jetant à travers la vitre un regard affectueux à son mari :

- Philippe n'a aucune culture générale !

  Devant ce manquement évident à la règle qui consiste à ne pas dire trop de mal de son conjoint devant autrui, je me suis sentie assez mal à l'aise : pour Philippe d'abord... et pour moi. Je n'en ai rien dit à Béatrice, mais je n'y connais strictement rien en céramiques grecques.

mercredi 21 novembre 2012

Questions à choix unique

Vous êtes sans doute comme moi, vous n'avez pas une mémoire infaillible, et lorsque vous posez des questions à votre interlocuteur, il n'est pas rare d'en oublier rapidement les réponses, et de devoir reposer les mêmes questions au cours d'une conversation ultérieure.

- Rappelle-moi les prénoms de tes enfants, déjà ?

- Et tu habites où, déjà ?

- Et tu travailles dans quoi, déjà ?

- Il est pour quand ce bébé, déjà ?

Ce qui est un peu plus agaçant, ce sont les personnes qui, éventuellement, se souviennent très bien de votre adresse, du prénom de vos enfants voire de la marque de votre voiture, mais avec qui, pourtant, vous ne pouvez avoir qu'une seule et même conversation éternellement répétée.

Nous avons des connaissances dans le quartier, dont les enfants fréquentent la même école que les nôtres, et que nous croisons souvent au jardin public. Parfois, la conversation s'engage entre le toboggan et les balançoires... et immanquablement elle se déroule de la même façon, telle un questionnaire dont la transcription par écrit serait approximativement celle-ci :

Question n°1 : Vous comptez reprendre le travail ? (Je reconnais que depuis que j'ai répondu que j'attendais le quatrième, la question a disparu de la conversation, pour refaire son apparition dans quelques mois sans doute, lorsque notre dernière aura un peu grandi).

Réponse (cocher la bonne case) :

oui

oui

(Madame vient de reprendre le travail après un an de congé suite à la naissance de son troisième enfant.)

Question n°2 : Et vous allez déménager ?

Réponse (cocher la bonne case) :

oui

oui

(Après plusieurs mois de recherches, ils viennent d'acheter une nouvelle maison, leur appartement leur semblant trop étroit depuis la naissance du troisième.)

Question n°3 : Et votre troisième, il rentre à l'école ?

Réponse (cocher la bonne case) :       

oui

oui

(Leur deuxième à eux, qui a deux ans et demi aussi, vient de rentrer en toute petite section.)

Malheureusement je ne reprends pas le travail, nous ne déménageons pas, et notre fils n'ira à l'école que dans un an. Impossible de cocher les bonnes cases, erreur d'enregistrement de données... on recommencera la prochaine fois.

Question n°1...

dimanche 18 novembre 2012

Non violence

   Quand on parle de violence, on a tendance à penser uniquement à la violence physique. Mais il existe d'autres formes de violence : la violence routière, hélas, fléau des temps modernes, mais aussi la violence verbale.

   Cette dernière forme de violence peut paraître secondaire, mais elle mérite néanmoins qu'on lutte vigoureusement contre ses manifestations qui peuvent engendrer tant de souffrances.

  Par exemple, l'autre jour, en allant rechercher mes enfants à l'école, devant le panneau d'affichage qui jouxte la porte de la classe, entre une affiche pédagogique prônant la non-violence et la liste des menus de la semaine à la cantine, j'ai été témoin d'une conversation entre la maîtresse de moyenne section et la maman de Léonie au sujet du comportement de Brutus, un autre élève de la classe.

 - Bonjour Madame, je voulais vous parler de Brutus qui n'arrête pas de renverser Léonie pour la faire tomber par terre.

   A mi-voix, mon fils me confirme qu'en effet Brutus, le « nouveau » de la classe, ne passe pas une récréation sans bousculer volontairement ses camarades. J'entends l'enseignante qui répond :

 - Ah bon, Brutus a poussé votre fille ? Je n'ai rien vu...

 - Si si, ma fille s'est fait renverser trois fois depuis le début de la semaine. Regardez sa bosse !

   Court silence.

 - Brutus est un enfant gentil, mais il s'énerve vite en récréation..., explique la maîtresse.

   Voilà comment pratiquer la non-violence verbale. Déclarer « En effet, Brutus est intenable, il n'arrête pas de brutaliser ses camarades », c'est dur, c'est définitif, c'est excessif. Dire « Brutus est gentil, mais il s'énerve », c'est plus délicat, plus respectueux aussi.

 - D'ailleurs il n'y a pas que ma fille qui se fasse bousculer par Brutus, j'en ai parlé avec d'autres mamans, elles m'ont toutes dit la même chose.

   Court silence.

 - Oui... c'est vrai... il taquine parfois ses camarades.

   « Il taquine parfois ses camarades ». La non-violence verbale, c'est toujours voir les choses de façon positive, optimiste ; vous connaissez l'histoire du verre complètement vide, on préfère dire « le verre n'est pas complètement plein », c'est plus juste.

 - Mais vous savez, Madame, rajoute l'enseignante, un léger tremblement dans la voix, j'ai une classe très tonique cette année... d'où mon état de fatigue.

   La maîtresse est experte en non-violence verbale. Elle aurait pu dire « Vous savez, Madame, j'ai des élèves insupportables cette année, je n'en peux plus », au lieu de cela elle parle de « tonicité », c'est plus raffiné, plus positif, moins catégorique, cela fait penser à un nourrisson dont on dit « Oh, regardez comme il est tonique, il tient bien sa tête ».

   Hélas la maman de Léonie a pour sa part de gros progrès à faire en la matière, car elle a continué obstinément la conversation sur un mode hyper-violent en demandant à l'enseignante de veiller à ce que sa fille ne se fasse plus jeter par terre.

 - Mais Madame, vous savez, ce n'est pas facile pour Brutus, il est nouveau dans la classe, il arrive dans un groupe déjà constitué, les élèves se connaissent tous depuis trois ans, alors vous comprenez... c'est sa façon de communiquer.

 J'ai laissé mon fils dans sa classe, avec Léonie, Brutus et les autres, et j'ai longuement repensé à cet échange. Ce qu'il y a de formidable, avec la pratique de la non-violence verbale, c'est qu'elle fait disparaître instantanément toute forme de violence physique. Brutus ne jette pas ses camarades par terre, il dialogue : où est le problème ? IMG 2812

Bah... quoi ?

mercredi 14 novembre 2012

L'art du Post Scriptum

  Le Post Scriptum : voici un usage que l'on pourrait penser désuet à l'heure des courriers dactylographiés par ordinateur et plus encore, des mails. Il semble inutile désormais de réparer un oubli en rajoutant, après la signature, les deux lettres « PS » suivies de deux points et d'un ultime message omis dans le corps du courrier.

  Pourtant, l'emploi d'un Post Scriptum peut toujours rendre de grands services et se révéler fort approprié dans la rédaction d'un mail.

  Démonstration : suite à la naissance de notre fille à la fin du mois d'août dernier, mon mari a envoyé à ses collègues un message annonçant l'heureuse nouvelle. Il a reçu un certain nombre de réponses, notamment de Sandrine. Il y a quelques années, Sandrine et mon mari travaillaient dans le même service, et, par une singulière coïncidence, son fils aîné, Olivier, et le nôtre, sont nés exactement le même jour à quelques heures d'intervalle.

  Début septembre, Sandrine a répondu au mail de mon mari :

Félicitations pour cette naissance, je suis très heureuse pour vous.

  Vous noterez le ton cordial, la clarté et la concision du message. Vient ensuite la signature :

Sandrine

  Puis, suite à la signature, un Post Scriptum :

PS : En quelle classe entrent tes loulous ?

  Le ton est toujours aussi chaleureux, et en plus Sandrine, en plein milieu de sa journée de travail, pleine de délicatesse, non contente de féliciter pour la naissance de notre quatrième enfant, pense à prendre des nouvelles des aînés, les « loulous », appellation affectueuse et extrêmement touchante.

Olivier, lui, est rentré en CP.

  Tiens, voilà qui est intéressant, notre fils aîné, qui a exactement le même âge qu'Olivier, ne rentre qu'en grande section. Un raisonnement rapide mène à la conclusion qu'Olivier a sauté une classe (toujours cette histoire de jeu de l'oie...). Un lecteur de mauvais esprit pourrait se demander si par hasard l'unique but du Post Scriptum n'était pas de faire habilement remarquer la grande précocité d'Olivier.

  Mais ce serait avoir l'esprit mal tourné, d'ailleurs le PS se termine par cette interjection significative :

Déjà !

  Il y a de quoi être rassuré : Sandrine n'a pas pensé une seconde à comparer le parcours scolaire de nos enfants, loin de là ; simplement elle constate, émue et fière, que le temps passe vite et que son fiston, hier encore tout petit bébé, vient de rentrer à la grande école : « Déjà ! ».

  Voici donc un bon exemple de l'usage du Post Scriptum qui apporte un réel enrichissement au corps d'un message. Attention toutefois, gardez vous des excès : rappelez-vous, comme l'a fait Sandrine, de ne faire figurer en PS que des informations annexes et secondaires.

dimanche 11 novembre 2012

Un pas en avant, un pas en arrière

  La vie est faite de haut et de bas, c'est bien connu : un jour tout va bien, un jour beaucoup moins ; un jour il fait beau, un jour il pleut ; c'est un peu comme au jeu de l'oie, selon le nombre qu'affichent les dés vous allez avancer de plusieurs cases, revenir à la case départ ou passer votre tour.

  A l'école maternelle, c'est pareil. J'ai eu de la chance l'an dernier, mon fils a tiré le bon numéro : vous vous souvenez qu'à la fin de l'année sa maîtresse, Madame MoyenneSection, a salué ses progrès en écrivant dans son cahier d'évaluation :

"il a grandi petit à petit"

  Au départ je pensais que cela allait de soi, qu'en maternelle les règles du jeu ne sont pas encore trop dures, que certains enfants, peut-être, grandissent plus vite que les autres, mais qu'en tout cas aucun ne reste sur le tapis ni n'est contraint à "reculer d'une case et passer son tour". Je pensais qu'il fallait attendre le permis de conduire, par exemple, ou la Star Academy, pour connaître des situations où certains récoltent le sésame espéré et d'autres non, sans qu'on sache toujours bien pourquoi les uns sont récompensés et les autres pas.

  Je me trompais. Dès la maternelle les règles du jeu sont implacables. C'est le père de Lucie, une camarade de classe de notre fils, qui l'a dit samedi au jardin public à mon mari :

- "Madame MoyenneSection est une maîtresse catastrophique !"
- "Ah bon, a pensé mon mari, pourtant à part le choix discutable d'une comptine en début d'année, nous avons plutôt apprécié son travail..."
- "D'ailleurs, l'année dernière Lucie a régressé !"

  Il n'y a plus qu'à espérer qu'en grande section elle tire le double six pour rattraper son retard.

jeudi 8 novembre 2012

Ceci n'est pas un blog mode

   Et pour cause, mes principales sources d'informations en la matière étant, outre les magazines, souvent périmés, de la salle d'attente du médecin, les conseils avisés de Cristina Cordula.

  Ceci dit, je suis toutefois parvenue depuis deux mois à une grande expertise dans le créneau suivant : la mode pour petite fille entre zéro et deux ans (autrement dit, la mode layette fille). Non pas que je me sois penchée spécialement de moi-même sur la question, mais tout simplement parce que les cadeaux que j'ai reçus depuis la naissance de ma fille (ainsi que quelques achats de mon fait) m'ont très précisément renseignée sur les grandes tendances de la saison. 

  A mon tour de vous faire partager ces quelques conseils grâce auxquels vous pourrez faire de vos fillettes des it-girls très stylées :

  • Le must-have de la saison reste (pour la cinquante-quatrième année consécutive) la robe. Incontournable lors des derniers défilés (mention spéciale pour les modèles qui osent exhiber leurs membres potelés et leur démarche « premiers pas », loin de leurs aînées à l'allure stéréotypée et proches de l'anorexie), elle est déclinée en velours fines cotes pour l'hiver, en popeline pour l'été. Pas de pantalon, pas de jupe, des robes, des robes, des robes.
  • Côté palette de couleurs, c'est définitivement le rose qui s'impose (pour la quarante-septième année consécutive), vitaminé par une touche de mauve apportant un souffle de modernité. Rose pâle, rose vif, rose bonbon, rose saumon, rose dragée, rose fushia, vieux rose, impossible de passer à côté de la couleur phare de la saison : ne surtout pas hésiter à donner dans le total-look rose des pieds à la tête.
  • Les accessoires : ils se déclinent en rose aussi évidemment (les féministes doivent s 'évanouir en traversant les rayons « layette » des magasins) : petits collants, sous-pulls, écharpes, bonnets, chaussons, autant de pièces à associer à la robe pour une allure toujours plus girly.
  • Pas d'austérité, on ose les petits cœurs, les noeuds-noeuds, les plis, les volants, les manches ballon, les cols claudine et les froufrous pour un look toujours plus glam chic. La tendance est à l'hyper féminité décomplexée : Bébé aura tout le temps de porter en grandissant son uniforme converse-jean.
  • Lingerie : une seule pièce à acquérir, le body. Manches longues ou courtes, à col ou sans col, c'est l'indispensable basique de la garde-robe.
  • La coiffure : c'est depuis toujours le point faible des défilés. Très courte, bien souvent à la garçonne, tendant parfois à la calvitie (surtout l'arrière de la tête), la mise en pli manque de féminité. Il faut attendre la mode « fillette » (2-10 ans) pour obtenir une réelle longueur de cheveu et pouvoir jouer sur les coiffures (couettes, franges, tresses et bouclettes) et sur les accessoires (barrettes à paillettes, élastiques et serre-tête). 

  J'espère que cette analyse pertinente des podiums et tendances pourra vous être utile. Une mise en garde, cependant, tirée de mon expérience personnelle : l'achat de vêtements pour petite fille peut vite devenir très addictif... IMG 2763

lundi 5 novembre 2012

Alerte en Malaisie

  Vous vous souvenez que mes beaux-parents sont venus passer quelques jours à la maison tout récemment. Un soir, ma belle-mère a déclaré, en parlant du frère de mon mari installé en Malaisie quelques mois pour un stage de fin d'études :

« Jérémy aimerait beaucoup vous avoir sur skype. Cela lui ferait tellement plaisir de voir ses neveux ! Il faut lui envoyer un mail pour lui fixer un rendez-vous demain. »

  J'ai été un peu étonnée, mais ravie, étant donné que nous n'avons eu que de rares nouvelles de Jérémy ces derniers mois. Mon mari lui donne rendez-vous par mail pour le lendemain :

« On se voit par skype demain à 13 heures, heure française (20 heures, heure malaisienne) ? »

« Super ! Ça me va, à demain. »

12h30 le lendemain, l'opération commence : il faut prendre un peu d'avance pour préparer l'entrevue. Mon mari télécharge le logiciel, installe la webcam, procède à quelques essais, rentre l'adresse skype de son frère.

« C'est quand même incroyable les progrès de la technique, pouvoir se voir, en direct, depuis l'autre bout du monde ! s'écrie mon beau-père, la voix vibrante d'émotion. Quand on pense à tout ce qui est nécessaire, en terme de logiciel, de matériel, pour réussir cette prouesse technique – des satellites, des câbles sous-marins, des fibres optiques... c'est formidable. »

12h55, les préparatifs ont abouti.

« Vous allez voir votre oncle Jérémy sur l'ordinateur, les enfants ! » déclarent mes beaux-parents à leurs petits-fils.

« Ah bon, et il va nous voir aussi ! »

Les enfants ne se tiennent plus de joie à cette idée qui leur semble surréaliste et s'approchent, pleins d'enthousiasme, de l'écran.

13 heures, mon mari essaie de contacter son frère.

« Hello Jérémy, tu es là ? »

Jérémy ne répond pas.

« Tu es sûr que tu as bien installé le logiciel ? » demande ma belle-mère à mon mari en fronçant les sourcils.

13h10, mon mari a déjà envoyé cinq appels restés sans réponse. Il décide d'envoyer un mail et un message sur facebook, sans succès. Entre temps les enfants sont partis jouer.

13h20, toujours pas de réponse, nous servons une bière pour patienter.

« Cela va le faire venir », espère mon mari.

« Et c'est souvent qu'il oublie les rendez-vous ? » ai-je demandé à mes beaux-parents (c'était la question qui dérange du jour)

« Quand est-ce qu'on va voir Oncle Jérémy ? » demandent les enfants.

13h35, à défaut de dialoguer avec son frère, mon mari a établi une communication nourrie, quoi qu'un peu répétitive, avec le logiciel.

[01/11/2012 13:00:17] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:01:08] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:02:33] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:05:25] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:10:37] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:12:58] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:14:03] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:15:53] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:20:32] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:23:12] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:27:22] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:29:33] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:30:32] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

[01/11/2012 13:33:27] Appel vers Jérémy : pas de réponse.

13h45, le plus jeune de nos fils est couché, il tombait de sommeil. Ma belle-mère, elle, y croit encore :

« C'est bizarre qu'il ne réponde pas. Il est juste un peu en retard je pense »

Je suis un peu plus sceptique, et de plus en plus affamée.

« Si on commençait la raclette ? » (Régime grossissant oblige).

13h55, nous avons remplacé sur la table l'ordinateur par l'appareil à raclette. Tout espoir semble abandonné, mais nous laissons le portable allumé dans un coin au cas où.

14h15, l'ordinateur, moins patient que nous, s'est mis en veille sans que nous nous en rendions compte. L'appareil à raclette, lui, ne faiblit pas.

9h27, le lendemain matin, mon mari ouvre sa boîte mail, il y trouve un message de son frère.

« Je suis sincèrement désolé.

J'avais oublié de programmer une alerte. »

  Une alerte : elle est loin l'époque où l'on ne pouvait compter que sur soi pour penser à communiquer avec son frère. On n'arrête pas le progrès, comme dirait mon beau-père.

vendredi 2 novembre 2012

Pourquoi je ne suis pas la belle-fille idéale

  Pendant ces vacances de la Toussaint nous avons reçu mes beaux-parents venus passer quelques jours avec nous et profiter de leurs petits-enfants, notamment leur toute nouvelle petite-fille.

  Malheureusement, malgré les bons moments familiaux que nous avons passés, et comme à chaque fois, la douloureuse vérité m'est apparue à nouveau, comme elle a dû leur apparaître également :

Je ne suis pas la belle-fille idéale dont ils auraient pu rêver

  J'ai beau faire beaucoup d'efforts, il reste un certain nombre de points irréductibles qui créeront toujours distance et incompréhension entre nous. A savoir :

  • Je n'éprouve aucun intérêt pour le tour de France. Ma belle-mère, elle, le regarde religieusement chaque année sans manquer une seule étape, et s'étonne chaque fois de mon ignorance complète en la matière, jusqu'au nom du vainqueur qui m'est totalement inconnu (Ceci dit, avec le cas Armstrong, plus personne ne connait le nom du vainqueur).

  • Le soin que mon beau-père met à entretenir sa ligne svelte et mon ambition de cuisiner des repas savoureux pour nos hôtes peuvent paraître incompatibles. Raclette, choucroute, brownie, quiches et tartes : par certains aspects, je me demande s'il n'assimile pas un séjour chez nous à un régime – grossissant – obligatoire.

  • Nous avons quelques différends éducatifs. Nous n'avons pas la même façon de nous occuper d'un enfant qui pleure la nuit.

  • Une fois, je leur ai servi de la raie. Je les sais amateurs de poisson, mais, je ne sais pourquoi, la raie est un poisson tabou dans ma belle-famille. Je l'ai vite compris à leur air gêné et à leur silence contraint. Même avec une sauce à la normande.

  • Je pose parfois les questions qui dérangent, du genre : « Vous trouvez ça normal que la cousine des enfants (la fille du frère de mon mari) ait toujours une tétine à l'âge de huit ans ? » Iconoclaste et irrespectueux.

  • Je ne leur fais pas mettre la main à la pâte. Ils sont reçus, j'estime que c'est à moi de découper les tomates et la mozzarella. Mon beau-père aime les tomates-mozzarella, mais surtout si c'est lui qui les découpe. Idem pour mettre le couvert, débarrasser et faire la vaisselle.

  • J'aime les huîtres laiteuses, ils ne les supportent pas dans cet état.

  • Et, surtout, le pire du pire, ce qui me rend définitivement dangereusement irrécupérable à leurs yeux : je regarde – nous regardons, car en plus j'ai corrompu leur fils – Koh-lanta. Impossible de leur faire comprendre que cette émission n'est pas un programme immoral et choquant, une sorte d'Ile de la tentation où les candidats, vautrés à peu près nus dans la débauche et dans le sable chaud, se goinfrent de choses dégoûtantes, comme des vers de terre crus... ou des huîtres laiteuses. C'est pourtant faux – à part pour les vers de terre.

  Heureusement, nous avons un certain nombre de points communs qui nous rapprochent : je me régale de leurs coquilles Saint Jacques, ils raffolent de mon flan à la noix de coco, nos enfants leur ressemblent tous un peu, et ils croient toujours leur fils non-fumeur (il suffit de cacher le cendrier avant leur arrivée).

  Et vous, quels points d'achoppement insurmontables rencontrez-vous avec vos beaux-parents ?