jeudi 31 janvier 2013

Taguée #3

J'ai été taguée à nouveau, cette fois par l'auteur du Petit bonheur, un blog que j'aime pour sa bonne humeur et son optimisme. Merci à elle, c'est avec plaisir que je vais participer à ce nouveau tag :

The versatile blogger award.

The-Versatile-Blogger

Comme j'aime savoir à quoi je m'engage, de même que, comme vous sans doute, je lis toujours en intégralité les conditions générales de vente avant de conclure un achat en ligne, j'ai commencé par me demander ce que signifie l'intitulé de ce tag. C'est ainsi que je me suis rendu compte que le mot anglais versatile se traduit par polyvalent, ce qui en fait un faux ami, comme aiment à le dire nos professeurs de langues.

Puisque certains de mes lecteurs pourraient ne pas maîtriser la langue de Shakespeare, je suis donc heureuse de les informer de ma participation aux :

Oscars du blogueur polyvalent,

ce qui me laisse penser qu'un anglicisme vaut parfois mieux qu'une mauvaise traduction.

Mais venons-en au fait, voici les règles :

- remercier la personne qui nomine.
- écrire 7 choses au hasard sur soi.
- nominer à son tour 15 couronnées.
- les prévenir par un commentaire sur leur blog.
- ajouter le logo et les règles.

Je vous avouerais que je me suis demandé ce que veut dire « écrire sept choses au hasard sur soi ». S'agit-il d'écriture automatique, d'hypnose, de voyance extra-lucide ? Est-il vraiment demandé d'écrire les sept premières choses qui viennent à l'esprit ?

Étant donné la grande vacuité des sept premières pensées conçues par mon cerveau (j'aime le chocolat, je fais des listes de courses, je fais sécher mon parapluie à la cuisine, etc...), j'ai préféré réfléchir quelques instants avant de vous livrer ces révélations insoupçonnées :

  • J'ai toujours les mains et les pieds froids. C'est peut-être héréditaire, en tout cas ma grand-mère paternelle, qui souffrait du même handicap, avait coutume de dire « Extrémités froides, cœur chaud ». Alors...

  • Quand j'étais en CM2, j'ai gagné le concours « La Fontaine » organisé par ma ville. Il s'agissait de réécrire la fin de l'une de ses fables. Cette distinction exceptionnelle a certainement marqué définitivement ma destinée littéraire, même si à l'époque – très lointaine – personne n'avait jamais entendu parler de blog.

  • J'ai 11 dixièmes de vue à chaque œil (12 dixième en prenant en compte les deux yeux) – du moins si ma vue n'a pas baissé en sept ans. J'aurais pu devenir pilote de chasse, mais j'ai préféré bloguer (explication ci-dessus).

  • Il n'y a rien que je ne ferais pour mes enfants : hier j'ai vaincu ma répulsion naturelle et j'ai évacué deux énormes araignées de cinq centimètres (pattes comprises) par la fenêtre devant ma descendance éperdue d'admiration.

  • Je fais souvent des rêves dans lesquels je suis agent secret, en butte à toute une troupe de méchants à mes trousses. J'arrive toujours à m'en sortir.

  • J'aime voir la neige tomber, mais plus encore j'aime le spectacle éphémère du soleil qui brille sur un paysage enneigé... juste avant que la neige ne fonde sur les arbres.

  • J'aime le café sans sucre !

Ayant déjà infligé un précédent tag à plusieurs blogueurs il y a quelques jours seulement, je renonce à désigner de nouvelles victimes à ce nouveau tag. Sachez cependant que s'ils souhaitent participer à nouveau, je me ferai un plaisir de les lire, et de lire tous ceux de mes lecteurs polyvalents et versatiles à qui l'envie viendra de nous fournir, sur un blog ou sous forme de commentaire, sept révélations croustillantes !

 

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mardi 29 janvier 2013

Goûter d'anniversaire : le branle-bas de combat

L'opération a été lancée il y a deux semaines par la distribution des cartes d'invitation en zone neutre, l'école maternelle.

Aujourd'hui, c'est le jour J. L'offensive est sur le point de commencer. Comme un général avant la bataille, je vérifie l'avancement des préparatifs.

Le champ de bataille a été minutieusement déterminé et circonscrit : la chambre des enfants servira de terrain de jeu. Un cordon de sécurité a été dressé : portes des différentes pièces soigneusement closes, fermes consignes transmises aux troupes ayant l'interdiction de pénétrer dans les zones pacifiées. La salle de séjour a été précautionneusement sécurisée : évacuation des aiguilles à tricoter, du bougeoir en cristal et autres mines anti-personnelles. Les dégâts collatéraux sont à proscrire.

La population civile a été évacuée dans la zone protégée : le bébé dort à l'abri derrière une porte bien fermée.

Le ravitaillement des troupes est fin prêt. Le gâteau au chocolat avec son décor en sucre glace trône dans la cuisine, les six bougies attendent l'ouverture du feu. Les gamelles sont disposées en ligne, remplies de denrées comestibles : smarties, sucettes, diverses friandises.

Sur le plan tactique, j'ai révisé le déroulement de l'opération 2012 et j'en ai tiré toutes les conclusions stratégiques qui s'imposent. Une bonne douzaine d'activités sont prévues pour l'après-midi : jeu libre, bricolage, goûter, pêche à la ligne, occupations diverses.

Les munitions ont fait l'objet d'un contrôle pointilleux. Armes à feu (briquet pour les bougies), armes chimiques (chamallows bourrés de colorants et de conservateurs), et arme de tranquillisation massive : DVD inséré dans le lecteur en cas de perte de contrôle total des opérations.

L'hymne guerrier résonne déjà dans les oreilles : « Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire ! ». Je passe les troupes en revue : le moral a l'air bon, une certaine fièvre semble gagner mes hommes.

Au fond du couloir, la ligne de front : la porte d'entrée de l'appartement est encore fermée, le débarquement des troupes alliées est imminent. Couvre-feu prévu à 17 heures ; il est 14h30, j'attends le premier coup de sonnette qui marquera le lancement des festivités.

 

IMG 3115

Feu !

 

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dimanche 27 janvier 2013

Sans commentaire

L'un des grands plaisirs de la vie d'une blogueuse – ou d'un blogueur, c'est de recevoir des commentaires.

Lorsque j'ai commencé à lire des blogs, avant d'en rédiger un moi-même, j'osais rarement laisser un commentaire, craignant de ne pas en avoir la légitimité, redoutant de m'introduire sans présentation préalable dans un univers où mon avis n'était pas attendu.

En tenant son propre blog, on découvre, sans même l'avoir soupçonné initialement, l'importance des commentaires. On savoure toujours autant leur apparition au bas de l'article publié, on aime découvrir à son tour le blog de ceux qui en tiennent un et faire connaissance de ses lecteurs, on se réjouit d'avoir pu les toucher, les émouvoir, les amuser.

Surtout, par le biais des commentaires, les lecteurs – fidèles ou simplement de passage – donnent vie au blog. En intervenant suite à chaque billet pour le commenter, le nuancer, l'approuver ou le discuter, ils finissent par former un tout au point que, en ce qui me concerne du moins, il est rare que je lise un article qui me plaise sans en dérouler aussi les commentaires. L’œuvre solitaire du blogueur s'enrichit des commentaires jusqu'à ne plus former avec eux qu'un tout indissociable.

C'est ainsi qu'au fil du temps, les commentaires finissent par influer sur le cours du blog, sur son esprit, sur son inspiration dans une mystérieuse mais fascinante interaction entre lecteurs et l'auteur, et dans un sens qui lui échappe d'ailleurs en partie...

 

Laisser un commentaire sur un blog

 

C'est pour toutes ces raisons que je me suis réjouie, il y a quelques jours, de recevoir un nouveau commentaire sur un billet écrit il y a plusieurs mois – chose rare dans le monde fugace et éphémère des blogs – un billet intitulé « Gastro... », où je m'étonnais de l'emploi, dans le domaine de la grande cuisine, d'une abréviation auquel le reste de nos contemporains donne un tout autre sens bien moins appétissant.

J'ai ouvert le commentaire avec impatience :

Bonjour

Rien qu'à lire ce "bonjour", j'ai eu la puce à l'oreille. Il est rare qu'un commentaire commence par "Bonjour". Sur un blog, on se passe souvent de salutations.


J'ai créé un site qui rassemble tous les symptomes de la gastro et se différents remèdes.
Pour ceux que cela intéresse, n'hésitez pas à faire un tour : http://www.symptomegastro.com
Belle journée,

Commentaire n°7 posté par www.symptomegastro.com il y a 4 jours à 10h56

Très intéressant. Voici un lecteur qui n'a pas dû lire grand chose de mon article – pas davantage que le titre, du moins, et qui, soit dit en passant, a oublié de se relire. Profiterait-il de mon blog pour se faire un peu de publicité à bon compte ? Heureusement, le « Belle journée » apporte une touche d'humanité et de désintéressement bienvenue.

Cher www.symptomegastro.com, je ne souhaite pas tellement visiter votre site web. Je connais bien les symptômes de la gastro-entérite, et tout ce que je souhaite en la matière, c'est échapper à l'épidémie hivernale en cours. Merci quand-même pour votre visite, et n'hésitez pas à revenir : s'ils sont tous aussi pertinents, j'attends avec impatience vos prochains commentaires !

 

 

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mercredi 23 janvier 2013

D'un Noël l'autre

Il y a un mois, c'était déjà Noël. Mais les semaines ont passé, 2013 est déjà bien entamée, et les branches de notre sapin, depuis les fêtes, ployaient chaque jour davantage sous le poids de ses nombreuses décorations.

Comme chaque année, à regrets, j'ai dû me résoudre à nous en séparer. Profitant d'un moment de calme, les deux grands étant à l'école, les deux plus petits endormis, j'ai pris mon courage à deux mains, et, une par une, j'ai retiré chaque ornement, chaque boule et chaque guirlande, arrachant les épines des branches affaissées.

C'était il y a à peine plus d'un mois, mais cela paraît tellement plus loin, qu'encore tout enroulé dans son filet, il venait de faire son apparition chez nous. D'un grand coup de ciseaux je l'avais libéré de ses liens, laissant les branches alors vertes, souples et vigoureuses, se déployer majestueusement, invitant les doigts des enfants à les recouvrir d'ornements colorés et brillants. Au son des chants de Noël qui résonnaient entre les murs, du tintement des boules et du froissement des guirlandes, les rideaux fermés sur la nuit d'hiver, c'était tout une agitation euphorique qui rayonnait autour de l'arbre, jusqu'au moment où les cris de joie et d'admiration ont jailli en même temps que les innombrables lumières se sont mises à clignoter.

Dans le silence de la maison endormie, d'un coup sec j'ai débranché les guirlandes électriques et je les ai roulées dans leur emballage. J'ai scruté les branches du sapin de peur d'y oublier une décoration, et j'ai décroché l'étoile de la cime où elle vacillait depuis quelques jours déjà.

J'ai achevé l'ingrate besogne, refermé les cartons, et j'ai déposé le sapin nu sur le balcon froid et enneigé où il termine sa courte et brillante existence.

Mais déjà j'imagine, dans un an, quatre paires d'yeux éblouis, devant un nouvel arbre – car Noël ne s'éteindra jamais.

 

Noël décorations colombe

 

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dimanche 20 janvier 2013

24 heures de la vie d'une blogueuse

 

7h : Le réveil sonne, la journée commence. Préparatifs, petit-déjeuner : la blogueuse renverse sa tasse de café. Pas grave, cela fera un très bon billet pour demain (après tout, elle a déjà réussi à parler longuement de sa lunette de WC et de ses multiprises). La blogueuse est toujours en recherche d'inspiration, d'ailleurs elle tient une liste d'idées d'articles qu'elle met à jour régulièrement. Elle se dépêche de photographier la flaque de café afin d'illustrer son prochain billet. Les phrases lui viennent déjà toutes faites dans son esprit : dommage que le cerveau de la blogueuse ne soit pas connecté au wifi.

 

9h : C'est l'heure de la pause. Au travail ou à la maison, la blogueuse se dépêche d'allumer son ordinateur : la vraie journée commence. Boîte de messagerie, plate-forme de blog, Facebook, voire Hellocoton ou Twitter : le tour d'horizon de la blogueuse demande du temps et de l'attention. La blogueuse jette un coup d’œil à ses statistiques de fréquentation de la veille. Une nouvelle inscription à sa newsletter ! Voilà qui fait chaud au cœur de la blogueuse. Elle se dépêche de commencer le brouillon de son prochain billet au sujet de sa tasse de café.

 

9h55 : Il est temps de reprendre le travail. L'ordinateur reste allumé, bien-sûr, la blogueuse vient de publier un article rédigé la veille, impossible de ne pas jeter un coup d’œil régulièrement pour vérifier l'arrivée de nouveaux commentaires. Il y en a déjà cinq ! La blogueuse rayonne de joie.

 

11h55 : Pause déjeuner. La blogueuse rouvre son brouillon, de nouvelles idées lui sont venues pendant la matinée. Il est temps aussi de savoir ce que deviennent les amies blogueuses. La Belette annonce sa prochaine résurrection, Stelda a déjà publié, Ginger est toujours aussi inspirée, Alphonsine se débat encore face à son agent immobilier. Les amies de la blogueuse portent pour beaucoup des noms étranges. Pas encore d'article de Bibiche, ni du petit bonheur, dommage. Tiens, un article de Gustave Borjay, et voilà le billet quotidien de Stiop ! Car la blogueuse n'a rien contre les blogs masculins, même s'ils sont trop rares sur la toile. A son tour la blogueuse répond à ses commentaires, en laisse sur les blogs amis, tout en distribuant les « j'aime » sur Facebook et les petits cœurs sur Hellocoton. La blogueuse ne se sent jamais seule.

 

14h : La blogueuse se rend soudainement compte que son travail n'a pas beaucoup avancé. Elle décide d'éteindre son ordinateur pour mieux se remettre à l'ouvrage. La blogueuse est souvent prise de remords en comptant le nombre d'heures qu'elle passe chaque jour sur son blog et sur les autres blogs.

 

15h : La blogueuse a bien le droit de ne pas tenir ses bonnes résolutions, comme tout le monde. Elle s'accorde cinq minutes pour consulter la Une de Hellocoton et pour relire son brouillon. Une demi-heure plus tard, elle se remet au travail, heureuse d'avoir trouvé un bon titre pour son prochain billet.

 

16h45 : La blogueuse croise deux ou trois personnes de connaissance : Miss Arborique, toujours aussi belle, Madame Proprette, et Xavier, qui va chercher son fils à l'école. « Bonjour Axel », lui dit-elle, en craignant un jour de confondre son vrai prénom, Axel, et celui qu'elle lui a donné sur son blog, Xavier. Car la blogueuse a une peur bleue qu'un jour l'une de ses connaissances ne se reconnaisse dans un billet.

 

20h : La blogueuse prend son dîner. « J'ai croisé Axel, raconte-t-elle à son mari, il garde bon moral malgré l'incendie de leur maison. Je ne t'ai pas dit que Working Mom m'a taguée ? » La blogueuse mélange un peu réel et virtuel. « Au fait, j'ai écrit un article sur la tasse de café que j'ai renversée ce matin, tu me diras ce que tu en penses. » La blogueuse aime avoir un avis extérieur sur ce qu'elle écrit.

 

21h : Le dîner est débarrassé, la blogueuse rallume son ordinateur. Horreur ! La connexion internet ne fonctionne plus ! La vie d'une blogueuse ne tient souvent qu'à un wifi. Ouf, la panne n'était que temporaire, tant mieux, pense la blogueuse en séchant ses larmes, car le programme de sa soirée est chargé : consulter les billets parus en fin d'après midi, décharger la photo de sa tasse de café, terminer l'article en cours dans sa liste de brouillons et en programmer la publication pour le lendemain. La blogueuse a hâte de connaître les réactions de ses lecteurs.

 

23h30 : La blogueuse va se coucher en réalisant soudain qu'elle a oublié de ranger la lessive et de téléphoner à sa banque. Trop tard ! Les journées de la blogueuse passent à une telle vitesse... 24 heures suffisent à peine à vivre une vie virtuelle en plus d'une vie réelle.

 

00h : En s'endormant, la blogueuse songe que cette dernière réflexion ferait une très bonne idée d'article...

ordinateur blog

L'ordinateur de la blogueuse, 
cet objet merveilleux qui transforme le réel en virtuel

 

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mercredi 16 janvier 2013

Filosophie

Hier, mercredi, pour tenter de dissiper le climat dramatique qui sévit chez nous depuis que notre lunette de WC nous a lâchés, et afin d'occuper un des enfants, j'ai sorti un puzzle.

A condition d'avoir des enfants dans son entourage, ou à défaut d'avoir été enfant soi-même, chacun sait que le jeu du puzzle consiste bien souvent à retourner toute la maison à la recherche de l'inévitable pièce manquante de la boîte. Y compris s'il s'agit d'un puzzle de quinze pièces, par exemple« le pique-nique de Babar », chacune de ces pièces étant aussi grande que votre carte bleue, qui, elle, s'égare pourtant rarement, du moins je l'espère, hors de votre portefeuille.

J'étais donc en train de passer la maison au peigne fin à la recherche de la pièce – cruciale – représentant le panier du pique-nique ainsi qu'un morceau de Pom (ou d'Alexandre, j'ai du mal à les distinguer) et je me suis mis en tête de déplacer la petite étagère basse du salon sur laquelle sont posés nos téléphones.

C'est à ce moment là que la vision d'horreur m'est apparue.

A peu près 23 mètres de fils et de câbles – des petits, des gros, des blancs, des noirs, dessinant des volutes et des arabesques puis se mêlant en un infâme écheveau, d'innombrables prises, multiprises, des rallonges, des adaptateurs, des transformateurs, des chargeurs, toute une quincaillerie soigneusement enchevêtrée, et si discrètement dissimulée entre la plinthe et le meuble que, dans un réflexe salvateur d'auto-défense contre les forces du mal électriques et électroniques, j'en avais tout à fait oublié l'existence. Un attirail digne d'un explosif de film d'action hollywoodien (- John, je coupe lequel : le blanc, le blanc, le blanc, le blanc, le noir, le noir, le noir, le noir ou le noir ? - T'en fais pas, appuie sur l'interrupteur de la multiprise, Mike), réseau bien réel indispensable à notre survie virtuelle, télévisuelle, téléphonique, informatique et blogosphérique.

Je n'ai même pas retrouvé la pièce manquante du puzzle, j'ai poussé un soupir, et le meuble contre le mur.

Encore heureux qu'au moins le téléphone des enfants, comme leur imagination, fonctionnent non seulement sans pile, mais encore sans fil.  

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A votre avis, lequel est le téléphone des enfants ?

 

 

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mardi 15 janvier 2013

Le jour où j'ai invité un goujat

Samedi soir nous avions des invités, dont une amie, Rose-Marie, dont je ne connaissais encore le mari que de vue. J'avais bien une légère appréhension, dont j'avais fait part à mon mari : « Je pense que nous allons passer une bonne soirée. Je crains seulement que Charles ne soit un peu mufle ».
Mon appréhension s'est révélée assez fondée, Charles s'est révélé fidèle à l'image qu'il m'avait laissée. Petit aperçu (pour votre gouverne) :
Le goujat arrive chez vous (après tout le monde), avec sa femme et un casque à la main, pour bien vous faire savoir qu'il est venu en scooter (alors qu'il habite à 300 mètres).
Le goujat ne vous connait ni d'Eve ni d'Adam mais il se sent tout de suite à l'aise chez vous (trop à l'aise).
Le goujat rit très fort (à ses propres plaisanteries, souvent grasses).
Le goujat a parfois les pieds qui le démangent, alors il enlève ses chaussures et se gratte les orteils.
Le goujat étale ses jambes sous la table si bien que vous ne pouvez plus bouger les vôtres.
Le goujat se sert lui-même en vin mais ne termine pas son assiette.
Le goujat vous fait habilement savoir qu'il est à la tête d'une entreprise de 100 personnes et que le mois dernier il a « fait » 180 millions.
Le goujat porte un jean troué (il n'a peut-être « fait » que 60 millions en novembre) et vous fait vous sentir soudainement atrocement endimanché.
Le goujat détourne toute la conversation pour discuter avec d'autres invités de tierces personnes inconnues de ses hôtes.
Le goujat consulte son téléphone tout au long de la soirée.
Le goujat vous demande de but en blanc « T'as quel âge, toi ? ».
Le goujat parle très fort mais sa femme, qu'avant de le rencontrer, vous connaissiez plutôt bavarde, se tait. Il a l'air jovial et épanoui alors que sa femme a les traits tirés accusés par le maquillage appliqué pour l'occasion.
 
Vous en connaissez, vous, des goujats ?
Bouquet.jpg
Le goujat, au moins, nous a apporté de jolies fleurs(mais je soupçonne sa femme de les avoir choisies)
 
 
 
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dimanche 13 janvier 2013

2013, par le petit bout de la lunette

Quelques instants après minuit, au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre, nous avons fait le vœu, mon mari et moi-même, que l'année qui égrenait alors ses premières secondes, soit une année spirituelle et légère, poétique et raffinée, aussi pétillante et délicate que les bulles dorées que nous voyions éclore à la surface de notre flûte de champagne.

Notre vœu n'a pas été exaucé.

lunette de WC

C'est le 2 janvier dernier que la lunette de nos WC a trouvé bon de se fendre brutalement. Nous avons pu continuer à l'utiliser, mais ceci au risque de nous faire pincer le délicat épiderme de notre séant. Aussi – puisque nous avons lancé une vaste opération de changement de lunettes – nous avons décidé de la remplacer.

Hélas ! Nous ignorions encore dans quelle vaste et douloureuse entreprise nous nous jetions tête baissée, inconscients des risques et des embûches, une quête dont sortirons grandis peut-être, mais changés et meurtris à tout jamais.

J'ai commencé par quérir un nouvel abattant de WC, blanc (je ne vous épargne aucun détail), dans mon hypermarché préféré, et, après m'être assurée qu'il s'agissait d'un modèle universel s'adaptant à toutes les cuvettes, je l'ai glissé dans mon caddie entre les saucisses en promotion et quatre rouleaux de pâte feuilletée.

- « Tu vas pouvoir te mettre au travail », ai-je dit à mon mari qui, comme tout mari qui se respecte, n'est jamais aussi heureux que lorsqu'il s'agit de dégainer un tournevis, « c'est un modèle universel, tu ne vas pas en avoir pour longtemps ».

Une heure et demi plus tard, mon mari n'avait pas même réussi à retirer l'ancien abattant, que les précédents locataires, qui lui prédisaient probablement une longévité infinie, avaient vissé avec tant de force qu'il était impossible de faire tourner les boulons d'un seul millimètre.

- « Il nous faut une clé pour déboulonner », a déclaré mon mari, qui quelques jours plus tard est retourné dans notre hypermarché se procurer une coûteuse boîte de dix clés en acier de diamètres différents.

Rien n'y a fait, les boulons n'ont pas cédé, jusqu'à ce que mon mari leur fasse comprendre, à l'aide d'arguments plus frappants assenés du plat de son marteau, que dans la vie, il faut savoir décrocher.

Le 9 janvier (le temps passe très lentement quand on s'occupe de questions aussi passionnantes que celles que je vous expose par le menu en ce moment-même), nous sommes donc parvenus à démonter notre ancienne lunette de WC – non sans une petite pointe de mélancolie à l'adresse de cet objet qui nous a fidèlement accompagnés pendant plusieurs années, et dont la délicate couleur turquoise restera à jamais dans nos souvenirs.

- « Nous allons enfin pouvoir essayer cet « abattant universel – convient à toutes les cuvettes » que je me suis procuré ! » me suis-je exclamée avec enthousiasme.

Après quarante-cinq minutes d'efforts fournis par mon mari, force fut de constater que les indications apportées sur l'emballage étaient totalement mensongères – et j'en profite d'ailleurs pour dénoncer publiquement ce scandale universel, lui :

Les lunettes de WC dites universelles de l'hypermarché Hypermachin

ne sont pas universelles.

Puisque nous avions jeté depuis longtemps le ticket de caisse, à l'époque bénie où nous étions encore insouciants et confiants et où nous formions des vœux de bonheur raffiné en dégustant notre champagne, bien loin des préoccupations trivialement matérielles qui sont devenues notre unique horizon, mon mari est parti samedi chez Bricomachin chercher une nouvelle lunette de WC.

Croyez-le ou non, aucun des vendeurs de Bricomachin n'a été capable de lui préciser si le diamètre des fixations de leurs abattants de WC sont compatibles avec notre cuvette. Mon mari, renonçant à appauvrir le ménage en achetant une deuxième cuvette aussi peu universelle que la première, a donc choisi de s'équiper en écrous de différents diamètres dans l'espoir de bricoler notre lunette afin de l'adapter à notre installation.

C'était une bonne idée, mais totalement impraticable. 

Nous disposons donc désormais d'un jeu de clés en acier, d'un lot d'écrous de tailles différentes, d'une lunette fendue qui attend de terminer ses jours à la déchetterie, et d'une lunette neuve qui, certes, ne risque plus de blesser notre arrière-train, mais qui, par sa capacité à adopter un mouvement anarchique de translation horizontale, se révèle dangereusement inconfortable.

Je ne manquerai pas de vous tenir informés de la suite de cette épopée qui, étant donné ses prémisses, et la façon dont ce billet vous a certainement passionnés, devrait devenir le fil rouge de l'année et par conséquent de ce blog.

Car hélas, dans ce domaine, nous n'avons pas eu la chance de tomber sur les lunettes de James Bond.

ventouse pour évier

Je vous laisse, j'ai aussi un évier à déboucher.

 

Lire la suite : ici et ici

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mercredi 9 janvier 2013

Comment je me suis enfin décidée à prendre de bonnes résolutions

  Je ne prends jamais de bonne résolution : en général rien que le fait de me demander ce que je vais bien pouvoir décider en la matière me fatigue, aussi, comme Alphonsine, je me résous à tenter de faire l'année suivante à peu près comme l'année précédente, ce qui, à défaut d'être très ambitieux, est déjà suffisant.

  En ce début d'année, armée de mes non-résolutions, j'ai repris courageusement le chemin de l'école pour y conduire mes enfants (trajet à pied, de nuit, par quelques degrés au dessus de zéro seulement, et un taux d'humidité digne des meilleurs hammams : voilà pourquoi prendre de nouvelles bonnes résolutions m'apparaît parfois superflu).

  Mardi matin, je tombe sur Xavier dans le vestiaire de la classe que fréquentent son fils et le mien. Comme d'habitude Xavier a la mine sombre et l'air défait ; comme d'habitude, tout en me demandant s'il a réussi à prendre des congés pendant les vacances scolaires, je souris intérieurement en pensant à ces gens qui semblent crouler sous les soucis alors qu'ils ont tout pour être heureux : la santé, une famille, des enfants, un travail, un toit.

  Compréhensive, en apparence du moins, je m'adresse à Xavier :

- Un peu dure, la reprise ?

  Soupir de Xavier.

- C'est à dire qu'on a eu un petit incendie...

  A ce moment-là, j'ai commencé à me dire que peut-être il y avait cette fois des raisons à la lassitude de Xavier. Évidemment, s'il a fait brûler son grille-pain un de ces matins en réchauffant ses croissants, je peux comprendre que cela lui ait gâché le début de l'année.

- ...un court-circuit dans la cuisine.

- Ah, et vous avez beaucoup de dégâts ?

- On n'a plus de charpente, ni de toit.

  Ah oui. Un « petit » incendie. J'ai senti tout à coup mes certitudes intérieures partir un « petit » peu en fumée. J'ai poursuivi la conversation sur un ton plus hésitant.

- Et... vous en avez pour combien de temps de travaux ?

- Huit mois.

  Huit mois de travaux. Bouche bée, j'ai regardé Xavier, dont la maison vient de partir en fumée, obligé de s'entasser avec sa femme et deux enfants en bas âge dans un logement de fortune le temps que sa maison, qu'il venait de retaper pendant un an, soit à nouveau habitable, et, avec son air à peine un peu plus sombre qu'un lundi matin normal, je lui ai soudainement trouvé une attitude exceptionnellement héroïque et admirablement stoïque. J'ai souhaité bon courage, j'ai fini de préparer mon fils, j'ai dit « bon courage » à nouveau, j'ai fait rentrer mon fils dans sa classe et j'ai salué Xavier en lui souhaitant encore « Et surtout bon courage ! ».

  En rentrant chez moi, j'ai commencé par débrancher le grille-pain – on n'est jamais trop prudent – , et je me suis promis de ne plus jamais sous-estimer les soucis d'autrui.

  Plus jamais.

  C'est ma bonne résolution pour 2013.

toit

 

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dimanche 6 janvier 2013

Taguée #2

  J'ai déjà été taguée une fois l'année dernière, mais c'est avec plaisir que je me suis vue désignée par the desesperate working mom pour répondre à un nouveau tag – et avec autant de plaisir que je me prête au jeu aujourd'hui.

  Avant toutes choses, je vous rappelle les règle du tag en question :

le-tag-des-11-questions-i-love-cinema-potzina

- poster les règles sur son blog

- répondre aux 11 questions

- inventer 11 nouvelles questions

- partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la nouvelle !

 

Et voici mes réponses aux onze questions posées par the desesperate working mom :

 

Quelle héros/héroïne de contes de fée aimerais-tu être ?

 Gretel, de Hansel et Gretel. Et hop, au four, la méchante sorcière !

Dans quel autre pays voudrais-tu vivre ?

La dolce vita, c'est en Italie, avec un petit verre de bon vin. Ou bien en Bavière (avec un verre de bière).

Quel est le plus grand défaut de ton partenaire ?

Il ne laisse (presque) jamais de commentaire sur mon blog. Vous trouvez ça normal ?

Possèdes-tu un animal domestique, voir même plusieurs ?

Aucun ! J'ai déjà un blog à nourrir, alors...

Quelle est ta recette fétiche ?

 Une génoise fourrée au caramel au beurre demi-sel. Très très bon !

Plutôt culotte, string, tanga ou boxer ?

Bodys pour ma fille, slips pour ses frères. (Comment ça, c'était pas le sens de la question ?)

Quel prénom ne pourrais-tu absolument pas donner à ton/tes enfants ?

Jean-Claude (à cause de Jean-Claude Dusse. Même sur un malentendu, je crois que ça ne pourrait pas marcher).

Quel serait ton premier achat fou si tu étais multi-milliardaire ?

Un petit chalet dans la montagne, avec des étoiles qui courent dans la neige autour, et des guirlandes qui tombent du toit (et un appareil à raclette).

Etais-tu plutôt dans les premiers de la classe ou le cancre à côté du radiateur ?

Je n'ai rien contre les radiateurs, ceci dit j'étais plutôt dans la première catégorie. Mais si possible au dernier rang, pour avoir une vue d'ensemble sur la salle de classe (et pouvoir discuter tranquillement avec mes voisines).

Les Dalton ou Astérix, tu préfères quoi ?

Astérix, parce que j'suis une gentille (c'est mon côté « pas cancre auprès du radiateur »). Et hop, au tapis les méchants romains !

Quelle est ta saison préférée?

Le printemps. Parce que chaque année en sortant de l'hiver, on a oublié à quel point c'est beau.

 

  Voici maintenant onze nouvelles questions :

1. Si tu devais voir la vie à travers un filtre de couleur, quelle en serait la teinte ?
2. Au cinéma, préfères-tu rire ou pleurer ?
3. Tour de Pise, tour Eiffel ou tour de Babel ?
4. Quelle est la pièce vestimentaire la plus originale que tu aies jamais portée ?
5. Courrier, téléphone, mail, texto... : quel est ton mode de communication préféré ?
6. Y a-t-il une chanson qui te ressemble ?
7. Quel est le film dont tu connais par cœur toutes les répliques ?
8. Préfèrerais-tu être élue (élu) prix Nobel ou Miss Monde (Mister Monde) ?
9. A la foire, es-tu plutôt grand huit, train fantôme, maison du rire ou croustillons ?
10. De quelle invention aurais-tu aimé être l'auteur ?
11. Dis-nous tout : où est situé l'ordinateur sur lequel tu réponds à ces questions ?

  Alphonsine, Stiop, Ginger, Au petit bonheur, Yanou, Stelda, Bibiche, Sous les galets, May, Nais', je serais très curieuse de lire vos réponses, si vous l'acceptez... et si d'autres de mes lecteurs souhaitent se prêter au jeu, en commentaire ou sur un blog, j'en serai ravie !

  A vous de jouer !

 

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vendredi 4 janvier 2013

Le Père Noël existe (et il est déjà passé)

J'avoue que je ne croyais plus tellement à son existence. Je me chargeais même à sa place de choisir des cadeaux pour mes enfants et pour mes proches – c'est dire si je ne me faisais plus d'illusion. Ce n'est pas faute d'avoir aimé petite cette légende merveilleuse, d'autant que s'il pouvait m'aider parfois à trouver de bonnes idées pour certains de mes proches, cela me faciliterait le travail (un petit coup de main pour réaliser les emballages des cadeaux ne serait pas de refus non plus, d'ailleurs s'il est trop occupé j'accepterais volontiers qu'il m'envoie un de ses gentils petits lutins pour m'aider).

Bref, le Père Noël n'existe pas, je me suis fait une raison, et, à défaut d'endosser son costume et sa hotte, je le remplace chaque nuit de Noël en déposant les présents soigneusement emballés par mes soins autour des chaussures de mes enfants.

Toutes mes certitudes pourtant se sont effondrées, en l'espace d'une minute, hier soir. Et si la non-existence du Père Noël n'était qu'un mensonge ? Une légende que l'on raconte aux adultes pour leur faire croire que la vie est dure, exigeante, pénible, que rien de bon ne leur arrive sans effort ? Une punition pour leur orgueil originel et leurs penchants désordonnés ? Un châtiment pour sanctionner leur suffisance et leur scepticisme de grandes personnes ?

Hier soir, donc, en consultant mon téléphone, j'ai trouvé un message sur mon répondeur.

« Bonjour, la boutique Hermès a Bordeaux, je vous appelle pour vous prévenir que votre montre est prête et que nous la mettons de côté à votre nom. »

Je ne vois que le Père Noël pour expliquer que la boutique Hermès de Bordeaux, où je n'ai jamais mis les pieds, ait obtenu mon nom et mon numéro de téléphone. De plus, je n'ai jamais inscrit de montre Hermès sur ma liste de cadeaux, ce qui prouve bien que c'est le Père Noël lui-même qui a choisi (car, comme je l'explique moi-même à mes enfants, si le Père Noël ne leur offre pas tout ce qu'ils ont demandé, c'est parce qu'il sait mieux qu'eux ce qui leur convient).

D'ailleurs, à la réflexion, rien ne me conviendrait mieux cette année qu'une jolie montre Hermès.

Le seul ennui, c'est que j'habite à plusieurs centaines de kilomètres de Bordeaux. Mais je pense que le Père Noël m'enverra bientôt des billets de train dans ma boîte aux lettres. A moins qu'il ne dépêche un de ses lutins en Gironde pour me rapporter mon cadeau (et m'aider à emballer les miens par la même occasion)...

montre-hermes.jpg

Je pense que c'est celle-ci, vous ne la trouvez pas jolie ?

 

 

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jeudi 3 janvier 2013

A la manière de... La Belette

  Vous le savez certainement comme moi, l'année 2013 a très mal commencé, la blogueuse La Belette ayant mis un point final à son blog (enfin, il est toujours temps de changer d'avis, non ?). J'ai voulu lui rendre hommage et la remercier pour tous les éclats de rire qu'ont provoqué ses billets brillants et drôles.

  Comme je l'ai fait précédemment pour une autre talentueuse blogueuse, Ginger, je me suis donc attachée à vous offrir un pastiche (à découvrir ici) du blog de La Belette. Le résultat est très imparfait et n'atteint pas, bien-sûr, le dixième du talent de l'original, mais je le lui dédie, en invoquant son indulgence, pour lui exprimer toute mon amitié, toute ma reconnaissance et toute mon admiration.

  J'espère, chère Belette – et je crois n'être pas la seule à l'espérer - que la blogosphère ne sera pas définitivement privée de ta verve ni de ton humour !

 

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Les lunettes de James Bond

Avertissement : ce billet est un pastiche du blog de La Belette.

(Explications ici)

 

 

  Ce matin mon marido a eu envie de changer de lunettes. Comme il connait mon goût infaillible il m'a demandé de l'accompagner chez l'opticien (et aussi il s'est dit si jamais je reviens avec des lunettes qu'elle n'aime pas je vais en avoir pour plusieurs années à supporter son regard désapprobateur sur ma monture) (c'est faux je suis très tolérante) (mais c'est vrai qu'il y a lunettes et lunettes).

  Donc nous entrons chez l'opticien. Jeune, très stylé avec sa chemise blanche à col noir, et surtout, avec ses lunettes. Vous avez déjà vu un opticien sans lunettes ? Moi non, c'est comme les cordonniers (j'en ai jamais vu sans chaussures).

  Derrière l'opticien, des murs et des murs recouverts de lunettes. Et entre les lunettes, des miroirs. On a commencé à tout essayer. Enfin, mon marido a tout essayé, parce que moi j'ai essayé une paire et je me suis dit PUNAISE HEUREUSEMENT QUE J'AI UNE BONNE VUE.

  Tiens elle te plait celle-là ? Non elle est trop étroite. J'aime bien celle-ci. Non ça te ratatine le visage. Pourquoi pas celle-là ? Non j'aime pas la couleur. Et l'autre là-bas ? Non ça fait trop vieux. Trop mode. Trop gros. Trop rond. Trop sévère.

  Le vendeur, là, a bien senti qu'on avait du mal. Il a regardé la monture que je préférais, il a dit à mon marido : « Non, pas ça, vous aurez tout le temps de porter ça dans vingt ans ». Il a sorti des modèles, mon marido a essayé, « Alors si vous aimez il y quelque chose qui se fait beaucoup, c'est les branches vert fluo », mon marido a dit non (ouf) (c'est une cause de divorce), « sinon j'ai aussi les lunettes de James Bond dans Skyfall », mon marido a dit « ça c'est un argument », « Ça vous plairait que votre mari porte les lunettes de James Bond ? », j'ai dit « ça dépend » (j'ai d'autres ambitions dans la vie que d'être une James Bond girl, la preuve j'écris un blog).

  Finalement mon marido a choisi les lunettes de James Bond, le vendeur nous a fait asseoir à son bureau. « Vous voulez des verres antireflet ? Ah excusez-moi, c'est le livreur de colis». « Oui, donc, des verres antireflet, et vous les voulez amincis... ah pardon, bonjour Madame, vous venez pour un colis ? » C'est là qu'on s'est rendu compte que la boutique faisait aussi relais colis. « Donc, des verres amincis ? » « C'est pour un colis ? » « Il y a une offre pour les lunettes de soleil » « J'arrive, c'est encore un colis ».

  Et là j'ai dit à mon marido : CA SERT A QUOI DE CHOISIR LES LUNETTES DE JAMES BOND SI C'EST POUR ETRE INTERROMPU DIX FOIS POUR DES COLIS LA REDOUTE ?

  C'est vrai, quoi. Non ? tom-ford-lunettes-de-vue

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mercredi 2 janvier 2013

Petit précis à l'usage du Père Noël

Cher Père Noël,

  Comme chaque année tu as déposé une montagne de cadeaux auprès du sapin, et c'est de tout cœur que je t'adresse les remerciements de tous les membres de la famille pour ta grande générosité et l'indulgence avec laquelle tu sembles avoir oublié toutes les bêtises de certains (et ce n'est pourtant pas faute de les avoir menacés d'être privés de cadeaux).

  Maintenant que tu goûtes un repos bien mérité après la longue nuit de Noël et ta course interminable sur les toits du monde entier, je pense que l'heure est favorable à un petit bilan et c'est pourquoi je me permets de t'adresser, très respectueusement, quelques remarques destinées à améliorer encore, s'il est possible, le cru de Noël 2013.

monochausson

 

  Tout d'abord, merci du fond du cœur de n'avoir choisi aucun des cadeaux de la liste des horreurs que j'avais dressée le mois dernier. C'est sans regret que nous n'avons découvert ni mono-chaussons ni peluche tête de mort parmi nos paquets.

piles LR03

  Nous connaissons tous ta grande bonté et ton infinie générosité. Sache pourtant qu'il n'est pas absolument nécessaire d'offrir exactement les jouets demandés par les enfants. Par exemple, s'ils font la demande de véhicule télécommandés, n'hésite pas à leur offrir les mêmes véhicules, non téléguidés. Ou alors, pourrais-tu offrir par la même occasion, un an d'abonnement en pile LR03 à leurs parents ? Parce que douze piles épuisées en une demi-heure de jeu, c'est un tout petit peu beaucoup.

lego city  De même, si un enfant te commande le Commissariat de police lego city ou un jouet du même type, n'hésite pas à offrir uniquement le fourgon de police, c'est déjà très bien. En effet, assembler 783 minuscules pièces le 25 au matin après quatre heures de sommeil et quelques flûtes de champagne, le tout en farcissant la dinde, c'est une tâche qui frise l'héroïsme. Ou alors, en même temps que les LR03, n'oublie pas d'envoyer une baby-sitter spécialisée pour soutenir les parents (merci à l'oncle généreux qui, une flûte à la main, a supervisé l'opération « cherche la pièce parmi les 783 et assemble-la comme l'indiquent les instructions »).

jeu d'échecs

  Attention à ne pas te fier aux emballages ! Nous ne vivons pas, hélas, dans le monde des Bisounours, et les responsables marketing des magasins de jouets ne sont pas aussi désintéressés que toi. Ce n'est pas parce qu'une boîte de jeu indique « à partir de 6 ans » qu'il faut le croire absolument. Personnellement, j'ai toujours eu un peu de mal à en comprendre la règle, alors offrir un jeu d'échecs à un enfant de six ans me paraît un peu prématuré. En attendant on pourra toujours le détourner en jeu de dames.

  Les emballages, parlons-en ! Puisque souvent les parents t'assistent en stockant à leur domicile les jouets qui ne rentreraient pas dans ta hotte, pourrais-tu réduire quelque peu le format des boîtes de jouets ? Cacher deux mètres cubes de paquets dans un appartement de taille limitée est une tâche très délicate ; les recouvrir de dix mètres carrés de papier cadeau un défi de taille.

Ce ne sont, bien-sûr, que des remarques minimes, car, comme chaque année, tu as apporté avec toi la magie et l'émerveillement de Noël. Les chocolats étaient délicieux, et les enfants ne se sont pas ennuyés une seule seconde de toutes les vacances. Merci pour tout, et à l'année prochaine !

poupee