dimanche 2 juin 2013

Les amphores de Béatrice

Vous vous souvenez peut-être de mon amie Béatrice, chez qui nous avions été invités il y a quelques mois, et qui travaille à Paris en tant que conservatrice à la Bibliothèque Nationale de France.

Vendredi dernier, nous étions convenues par mail que je viendrais après l'école, avec les enfants, prendre un goûter chez Béatrice. Pourtant, deux jours avant, j'ai reçu le mail suivant :

 

Chère Albane,

Je ne m'étais pas plongée dans le programme des conférences quand je t'ai proposé de venir vendredi et je m'aperçois que je dois aller à Paris pour une conférence sur Dionysos très importante faite par un professeur de Harvard, comme je dirige un programme sur des amphores dionysiennes je dois être présente...

 

Suivent quelques mots d'excuses, ainsi que la proposition de reporter le goûter à la semaine suivante.

Vous connaissez mon heureux caractère (ou, si vous l'ignoriez encore, vous n'en douterez désormais plus), et je n'ai pas pris ombrage de ce contretemps.

J'en ai simplement tiré la conclusion objective que dans l'échelle de valeur de l'Univers, je me situe très loin derrière un professeur de Harvard et juste en-dessous d'une amphore dionysienne, ce qui n'a rien d'étonnant sachant que je n'atteins pas même la moyenne au test de « Super Maman ».

Ce qui me réconforte, c'est que Philippe, le mari de Béatrice, doit être situé très bas lui aussi dans cette même échelle, vu les déclarations de sa femme sur son absence totale de culture générale, et très certainement plus bas que moi qui suis tout de même l'auteur d'une exposition virtuelle sur le thème des paillassons (une thèse est à l'étude), et lectrice de blogs très ambitieux intellectuellement sur des sujets pointus tels que le nail art ou encore les ficus.

Mais ce qui m'inquiète, c'est que, depuis, j'ai reçu un nouveau mail de Béatrice. Je lui avais répondu que j'étais d'accord pour le vendredi suivant, et j'avais pris des nouvelles de sa fille, Jeanne, qui avait été malade.

J'ai alors reçu la réponse suivante, qui m'a laissée fort perplexe :

 

Merci Albane. Jeanne se porte l'air de rien ! et tout le petit monde est joyeux assez.

 

Dites-moi, vous en pensez quoi de ce charabia ? C'est une citation d'Homère ? C'est du jargon de conservateur de musée ? Du grec ancien ? Ou du français futur ?

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je commence à me demander ce qu'elles contiennent, les amphores de Béatrice...

Je vous tiens au courant.

 

 amphore-dionysos

      C'était bien le dieu du vin, Dionysos ?

 


 

 

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11 commentaires:

  1. Il est à combien de degrés le vin antique ? Je comprends sa passion pour l'antiquité.

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  2. Je souhaite à Jeanne de bien se porter...

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  3. Elle a dû casser quelques amphores, a cherché à les recoller avant que le môssieur de Harvard ne vienne les admirer, et elle est restée un peu trop longtemps le nez au dessus de la colle ? Parce que celle que vous nous montrez, a été recollée, à n'en pas douter...

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  4. Conservateur du patrimoine mais peut-être pas de la langue française...

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  5. De toi , elle fait un complexe vis à vis. Sur les paillassons une thèse, intimidant est assez.

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  6. Ca sent l'overbooking à l'antique !

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  7. Mince alors! du 2000 ans d'âge au bas mot, c'est évident, ça déchire... ^^

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  8. une autre langue peut-être, non? ;-)

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  9. ATTENTION, je rectifie : je n'aime pas le "français futur", c'est l'expression qui m'a fait tressaillir de joie ! Donc, aucune chance de te donner un cours...

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  10. <a href="http://8 juin 2013 à 22:13

    1 : qui n'aime pas Béa ? 2 : Excellent, elle restera donc à jamais un lien invisible entre nous. 3 : Bonne idée, la reconnaissance vocale, je n'y avais pas pensé ! Merci pour ton passage et pour ton commentaire !

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