dimanche 20 octobre 2013

Un dîner de blogueurs

Samedi dernier, j'ai eu la chance et le plaisir de participer à une rencontre de blogueurs, et pas n'importe quels blogueurs, puisqu'il s'agissait de Ginger, qui nous a généreusement ouvert les portes de son appartement, du Petit Bonheur, de Stiop, de Gustave et de la Belette. Il y avait aussi, preuve de la grande ouverture d'esprit des blogueurs, quelques non-blogueurs (et, n'en doutons pas, futurs blogueurs – je vais y revenir) liés par les liens du mariage (ou d'un futur mariage) à certains parmi les blogueurs présents, ainsi qu'une commentatrice fidèle répondant au doux nom de « Jeanne qui connait Stiop, la Belette et Ginger ».

La soirée était très attendue, avec l'impatience croissante de connaître le prénom qui se cache sous le pseudonyme, le visage dont on ne connait que la queue de cheval ; elle a été très réussie, imprégnée du sentiment, déjà ressenti auparavant, de rencontrer non des inconnus mais des amis de longue date...

La conversation a volé très haut – cela n'a rien d'étonnant, Ginger logeant au cinquième étage – et, moins surprenant encore, elle a tourné longuement sur les blogs, alimentée par les réflexions de chacun (et par les victuailles de tous). En voici, dans le désordre, un petit échantillon :

Les blogueurs et leurs conjoints

Nous avons trouvé parmi les blogueurs présents une grande disparité de situation, entre le blogueur au conjoint bienveillant mais peu régulier, le blogueur au conjoint relecteur-conseiller-critique assidu, le blogueur cultivant son jardin secret, et enfin le blogueur au conjoint absent (blogueur célibataire, conjoint analphabète, les raisons ne manquent pas).

Une constante tout de même, déjà évoquée ici : parmi tous ces profils différents, le conjoint du blogueur ne laisse jamais, jamais de commentaire (ou extrêmement rarement).

Les blogueurs et leurs enfants

Bizarrement, les blogueurs ne souhaitent pas tellement voir leur blog lu par leurs propres enfants, soit qu'ils n'en aient pas, soit qu'ils craignent que leurs enfants n'y apprennent que la petite souris n'existe pas, soit qu'ils redoutent que leurs rejetons ne révèlent l'existence du blog maternel ou paternel à leurs camarades de classe (par exemple, au fils de Xavier).

Les blogueurs et les futurs blogueurs

Pour un blogueur, l'humanité semblerait se partager en deux catégories : les blogueurs et les futurs blogueurs. Nous nous sommes lamentés à plusieurs reprises à l'écoute d'anecdotes croustillantes qui auraient fait des billets fabuleux que leurs auteurs, par négligence ou fausse modestie, se refusent à livrer à leurs contemporains. Je pense notamment aux anecdotes de Jeanne (et de sa sœur jumelle), aux amis bizarres de Gustave et de sa fiancée, et à la chef de Gustave qui mériterait à elle seule un blog tout entier (bon courage, Gustave!). Je ne peux que réitérer l'appel pressant qui leur a été lancé au cours de la soirée : jetez-vous à l'eau, ouvrez un blog (ou un deuxième blog) !

Les blogueurs et la culpabilité

Les blogueurs sont unanimes : bloguer doit rester un plaisir, une détente, et certainement pas une contrainte supplémentaire dans leurs vies bien remplies. Pourtant, beaucoup reconnaissent concevoir malgré eux des remords lorsque le temps ou l'inspiration leur faisant défaut, ils délaissent leur blog quelques jours, voire quelques semaines...

Les blogueurs et le malheur

Le blogueur possède un net avantage sur les non-blogueurs, à savoir que quelle que soit l'étendue de sa détresse (trajet mal accompagné, anniversaire d'enfants, artiste en butte aux critiquesdifférend ménager...), il a un sujet de satisfaction intense dans la perspective du billet qu'il pourra bientôt en tirer.

 

Rassurez-vous, nous autres blogueurs sommes aussi gens ouverts – je me répète – et nous avons abordé bien d'autres sujets, comme la sociologie des lignes de métro parisien, le montage de meubles ikea, le réchauffement climatique, la différence entre raid pâtissier et tournée pâtissière (la nuance est de taille), et la violence éducative (cherchez l'intrus).

Ce fut donc une excellente soirée, de celles qui font attendre impatiemment la prochaine, et qui, de plus, me donne l'occasion de renouer avec ce blog un peu délaissé ces deux dernières semaines (ce qui, vous l'aurez compris maintenant, commençait sérieusement à me ronger de remords).

Un immense regret toutefois, avec une pensée émue pour ce grand absent que, pour beaucoup d'entre vous, vous connaissez par blog interposé et qui nous a tant manqué samedi : le ficus de Ginger qui suit actuellement une petite cure de remise en forme chez la maman de Ginger.

 

 

plante grasse

En guise de consolation :
la plante grasse de Ginger

 

 

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10 commentaires:

  1. Suis très ennuyée : je ne réponds pas à vos critères de bloggueuse... Mon mari lit mon blog épisodiquement, et s'il n'est pas à la maison au moment où il lit, ce qui est fréquent eu égard à son métier, il laisse un commentaire. Je laisse les enfants me lire... Pas contre, ça marche pour les trois autres critères. Ouf ! J'étais en train de me demander si je dois fermer mon blog ??? En attendant, merci pour le compte rendu fidèle, de votre rencontre. cela semble avoir été palpitant !

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  2. c'est le genre de diner où je me serais bien amusée, ça me changera des histoires à n'en plus finir d'école, de courses, de linge à repasser.... Bref, la détente sur des sujets bien hauts (mais chez nous, ça risque de poser problème, on est au RDC),et là, tout de suite, j'aurais bien aimé être une petite souris et en profiter moi aussi !

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  3. En tant que membre actif de la catégorie ELUE (celle qui à n'en pas douter devrait bientôt diriger le monde...) je ne peux que souscrire à ta description, parfaitement bien vue, et extrêmement divertissante !!

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  4. Dans mon microcosme à moi, quelque chose me dit que cette soirée a beaucoup, beaucoup plu !

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  5. Cette histoire de ficus ne me dit rien qui vaille...

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  6. Cette plante grasse ressemble quand même à s'y méprendre à un ficus !

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  7. Une pensée attendrie pour Jeanne dont le pseudo de commentatrice sera désormais "Jeanne qui connaît La Belette, Albane, Ginger, Au petit bonheur, Stiop et Gustave". Jeanne, si tu crées un blog : fais simple. Pour le reste, cette soirée est telle que tu l'as décrite, avec le privilège de faire connaissance avec des inconnus paraissant si proches.

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  8. Un dîner de blogueurs... ça laisse songeur, et ça fait envie ! Surtout avec un boute-en-train comme Ginger ! La prochaine fois, vous m'invitez ?

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  9. Bon bah moi je m'insurge...et je me sens lésée en tant que provinciale; on n'avait pas parlé d'une délocalisation un jour? Enfin, je m'en moque j'ai les photos!!

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  10. <a href="http://22 octobre 2013 à 01:57

    Soutenons les délocalisations, je suis d'accord ! Et ce nouveau pseudo, j'ai hâte de le connaître...

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