mercredi 7 mars 2012

Vite, vite facteur

  Valérie est une amie d'enfance, une amie de “vacances”. Je la connais depuis l'âge de neuf ans, lorsque je passais quelques jours en montagne l'été chez ma grand-mère au Petit Dozel à La Pierrière où ses parents occupaient un chalet voisin. Entre deux étés nous gardions contact par courrier et je me souviens encore que sur la première des lettres que j'ai reçues d'elle, Valérie avait adressé de la manière suivante, juste à côté du timbre, une pressante recommandation au facteur chargé de me remettre la missive :

IMG 1766

 

  Cela fait longtemps que je n'ai pas revu Valérie : ma grand-mère a quitté sa maison, je ne reviens plus à La Pierrière depuis des années, et Valérie et moi habitons à des centaines de kilomètres l'une de l'autre. Cela ne nous a pas empêché de garder contact, année après année : cartes de voeux, faire-part de mariage et de naissances, nous nous sommes tenues informées des principales nouvelles nous concernant – même si j'ai été étonnée de ne pas recevoir de réponse au faire-part de naissance de notre troisième enfant.

  Venons-en aux faits.

Janvier 2011 : Sans nouvelles de Valérie depuis un an, je lui envoie tout de même ma carte de voeux habituelle.

Février 2011 : Un mois plus tard, ma lettre me revient, avec un autocollant de la Poste indiquant “Destinataire non identifiable”. J'apprends par ma grand-mère que Valérie a déménagé. Ne parvenant pas à trouver son adresse, je renvoie ma carte de voeux au chalet de ses parents qui la lui transmettront. Je vérifie leurs coordonnées dans les pages blanches :

Madame Valérie F.

Chez Monsieur et Madame B.

Le petit Dozel

74586 La Pierrière

Malheureusement, je ne reçois aucune réponse de Valérie, dont je déduis qu'elle doit être trop occupée pour prendre le temps d'entretenir de vieilles amitiés comme la nôtre – d'ailleurs elle n'avait pas veillé à m'informer de son changement d'adresse.

7 Mars 2012 : Un an plus tard, hier, j'ouvre ma boîte au lettres. Une enveloppe un peu froissée sur laquelle je reconnais mon écriture et la traditionnelle étiquette “Destinataire non identifiable”. Le courrier que j'avais adressé à Valérie au domicile de ses parents.

  Non seulement le facteur n'a pas été capable de comprendre quel nom (non pas celui de Valérie, mais celui de ses parents) il devait chercher dans le hameau du Petit Dozel, mais en plus il a fallu un an à la Poste pour me renvoyer mon courrier non distribué. Je n'arrive même pas à imaginer comment elle a pu moisir pendant tout ce temps dans un recoin obscur d'un minuscule bureau de poste de montagne, avant d'être retrouvée suite à je ne sais quel miracle.

8 mars 2012 : Je fais quoi maintenant ? Je renvoie à Valérie une lettre qui lui présente des voeux pour l'année passée ? J'adresse une réclamation à la Poste (en supposant qu'elle arrive à destination) ?

  En tout cas, on ne m'y reprendra plus. Plus jamais je n'omettrai de griffonner sur mes courriers la recommandation de Valérie.

  Vite vite facteur...

5 commentaires:

  1. Peut-être devriez-vous chercher sur un autre blog un article de Valérie se plaignant de ne pas avoir eu de nouvelles de son ami d'enfance en 2011 ?

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  2. Et sur Facebook où on retrouve tout et tout le monde ?? Une petite recherche donnerait bien quelque chose... Partons a la recherche de Valérie !!!

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  3. 8 mars 2012 : assignation de La Poste en responsabilité contractuelle.

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  4. <a href="http://8 mars 2012 à 23:50

    Merci pour toutes ces suggestions ! En fait je dois avoir encore l'adresse mail de Valérie. Mais la question est la suivante : est-ce que cela lui fera plaisir si je reprends contact après deux ans sans avoir reçu de nouvelles ?... Je me tâte.

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