dimanche 1 juillet 2012

Une bonne année

  Souvenez-vous... Il y a six mois, j'avais découvert dans le carnet d'évaluation de mon fils aîné, scolarisé en moyenne section, que ce dernier avait, certes, fait “un bon trimestre”, mais qu'il avait besoin de grandir encore.

  Ce qui m'avait un peu étonnée, sachant qu'il avait alors quatre ans et que j'imaginais alors – naïvement – que sa croissance se poursuivrait naturellement dans les mois et les années qui suivraient.

  C'est alors avec anxiété que j'ai attendu l'évaluation de fin d'année. Entre temps, mon fils a fêté son cinquième anniversaire, ses pantalons ont raccourci et il a changé de pointure. Mais qu'en pensent les spécialistes de l'éducation ?   Son développement s'est-il arrêté net au premier trimestre, ou bien s'est-il poursuivi tout au long de l'année ? Et si ce n'est pas le cas, comme semblait le craindre l'enseignante, que faudra-t-il envisager ? Le redoublement, l'orthophoniste ou peut-être le centre aéré cet été, voire l'hospitalisation ?

  J'ai eu la réponse vendredi en recevant la toute nouvelle évaluation. Reconnaissant l'écriture appliquée de l'enseignante, j'ai pris connaissance de l'appréciation que j'appréhendais depuis des mois :

"Très bonne année scolaire pour XXX, il a grandi petit à petit."

  Vous imaginez mon soulagement. Le développement cognitif et affectif de mon fils ne s'est pas interrompu au premier trimestre de l'année scolaire !

  La conclusion s'impose et je la découvre sous la plume de l'institutrice :

"Le voilà prêt pour la grande section."

  J'en suis on ne peut plus ravie. Je crains seulement que la nouvelle enseignante ne diagnostique au sujet de son élève, en décembre prochain, la même nécessité de poursuivre sa croissance...

7 commentaires:

  1. Bon, comme tout le monde prend fait et cause pour les parents, j'm'en viens défendre mon bout de gras ! Petit et très bref historique des appréciations de carnets de note : Avant on ne mettait rien en maternelle, du coup, on découvrait en CP, que les instits de mater auraient quand même pu dire quelque chose. Idem pour les primaires où une grande variété d'appréciations sévissaient : "c'est bien", "peut mieux faire", "n'a rien fait", dont on ne peut pas vraiment tirer de conclusions quant à l'aide à apporter... Aujourd'hui, on nous demande de faire de la différenciation, de nous adapter à chacun, d'avoir une finesse de jugement à faire pâlir d'envie le meilleur de psys et surtout d'être les plus précis possible sur les compétences acquises ou non de chacun. Bilan : ça nous retombe dessus car tout le monde n'est pas capable de comprendre l'esprit dans lequel sont faits ces commentaires, ni d'entendre ce qui est dit. Exemple (ouis, je sais, j'suis lourde, mais comme je m'en tape chaque année 60, j'ai bien le droit!) j'ai mis une fois qu'une petite fille de grande section pouvait avoir un manque de confiance en elle qui l'empêchait de donner ses réponses (elle avait une intelligence tout à fait normale). Que n'avais-je pas mis là ! C'était inaudible pour les parents, stigmatisant à leurs yeux, et j'y ai passé plusieurs rendez-vous (4 d'une heure pour être exacte...) Alors que penser de tout cela ? A quoi sert l'évaluation ? A mon sens, elle aide à savoir ce sur quoi il va falloir travailler et à vérifier que l'on sait faire ce que l'on a appris. Et ben vous me croirez ou non, mais les évaluations suivantes, j'ai mis que tout le monde était parfait...ou presque puisque c'est cela qui est attendu. On en fait trop...ou pas assez et quand on aime son métier, ça devient très compliqué ! Mon propos est évidemment très caricatural, mais les parents sont très ambivalents sur ce qu'ils attendent de l'école : je veux qu'on me dise qu'il est parfait (ben oui, c'est mon enfant !) et si quelque chose ne va pas, c'est la faute de la prof qui n'a pas su voir. Sur ce, j'vais me coucher !

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  2. La maîtresse qui déclare "bonne année" en juin n'est-elle pas en décalage ?

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  3. Quel soulagement pour vous !! Plus sérieusement, quelle pression on met dès la maternelle à nos petits bouts de choux. Je viens de découvrir qu'il existait un Rased (réseau d'aide pour les enfants en difficulté) dès la petite section ! Laissons les un peu profiter de leur enfance.

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  4. En maternelle, les instits veulent que nos petits grandissent (nous aussi d'ailleurs, mais pas pour les mêmes raisons !). A partir du collège on parle de maturité. Jamais contentes, elles ne peuvent pas laisser à nos chers petits la possibilité d'évoluer à leur rythme !

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  5. PS : lorsque mes enfants me ramenaient leur "bulletin", je le signais devant l'école, sans le lire, et je lui demandais de le ramener immédiatement à sa maîtresse ! Le contenu est tellement absurde que je répondais à l'absurde par de l'absurde !

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  6. Tant que le nez ne grandit pas !

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  7. <a href="http://7 juillet 2012 à 17:24

    C'est le fruit d'une longue expérience.

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