lundi 10 octobre 2011

L'ivresse, quelle ivresse ?

  A chaque fois c'est pareil. On se prend à espérer, on y croit, et il faut dire que les faits nous donnent raison. Les faits, ce sont les résultats de l'équipe de France de football aux matchs de n'importe quelle sélection pour la prochaine coupe du monde, d'Europe, de l'univers, selon les années. Ça commence toujours mal, très mal. Des matchs catastrophiques, des commentateurs dépressifs, des pronostics pessimistes, des joueurs pitoyables (paraît-il). Aucun esprit d'équipe, une défense molle, une attaque plus inconsistante encore.

  Et comme à chaque fois, hier soir, les Bleus se sont qualifiés. De justesse (je tiens mes informations de Monsieur). Mais je le savais. Une minute avant le tir-au-corner-ou-je-ne-sais-quoi décisif, qui a permis à notre équipe nationale de se qualifier pour le prochain tournoi estival destiné à pourrir les soirées de millions de femmes dans le monde, une minute avant, je disais à Monsieur, spectateur anxieux du match (mais feignant l'indifférence), pendant que je finalisais une commande La Redoute, je prophétisais donc : « Pff... ils vont se qualifier, c'est toujours comme ça. Et puis ils iront en demi-finale, comme toujours. »

  Une minute après, la France égalise, les pauvres bosniaques, qui y avaient cru jusqu'alors, n'ont pas réussi à remonter leur score. C'est un match nul sans gloire pour les français, mais comme disent les commentateurs, ragaillardis par le résultat : « Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ».

  Les français sont fous de joie.

  Et les françaises, alors ? Je ne parle même pas du fait qu'on a été privées de Koh-Lanta vendredi.

  Pour la peine, je vais passer une commande aux 3 Suisses, tiens.

2 commentaires:

  1. Comme je te comprends ! La vie est pleine de sacrifices...

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  2. <a href="http://21 octobre 2011 à 01:30

    Bon en fait j'exagère, il n'a regardé que les dix dernières minutes.

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