lundi 14 novembre 2011

Le retour de la « commission bidule »

  Vous vous souvenez comment j'avais été recrutée d'office dans la « commission bidule » de l'association des parents d'élèves de l'école de mes enfants, et comment j'avais tenté, sans grand succès alors, de me tirer de ce mauvais pas ?

  J'ai beaucoup réfléchi. J'ai cherché une solution. J'ai échafaudé des plans, des stratégies. Et j'ai finalement pris ma décision. J'ai le plaisir de vous annoncer que je fais désormais partie de mon plein gré (enfin presque) de la « commission bidule ». Et j'ai même ouvert les portes de mon domicile pour y accueillir la deuxième réunion. Incroyable... mais vrai.

  Si cette décision vous surprend, ce que je peux comprendre, sachez que je l'ai prise, pourtant, pour une quantité d'excellentes raisons mûrement réfléchies, dont je vous donne ici les plus pertinentes :

  • Briller dans les dîners mondains chics. « Je suis co-responsable de la « commission bidule », cinq membres, quatre réunions par an, cent-vingt-deux euros de budget, vingt tasses de café, quatorze mails ». J'ai hâte de lire l'admiration dans les yeux de mes interlocuteurs.

  • Me faire des amies. Devenir une de ces mères de sortie d'école qui connaissent tout le monde, qui sont à tu et à toi avec toutes les autres, ne plus avoir à faire semblant de me passionner pour les poissons rouges lors des réunions parents-enseignants. Et me faire inviter à des dîners mondains chics.

  • Pouvoir redistribuer les rôles et répondre à mon mari qui a téléphoné ce matin « Si tu veux, là, je suis en réunion... tu peux me rappeler tout à l'heure ? »

  • Apprendre des ragots sur les enseignants, la directrice, les parents d'élèves, en faisant mine de savoir de qui parlent mes collègues de réunion quand elles appellent par leur prénom des tas de gens que je ne connais pas, mais qui m'inviteront bientôt à des dîners mondains chics.

  • Faire semblant de prendre des notes sur une feuille de papier et regarder l'heure en douce, comme à l'époque lointaine où j'étais étudiante.

  • Paraître absorbée sur ses notes lorsqu'arrive l'inéluctable répartition des tâches à l'issue de la réunion, essayer d'en récupérer le moins possible, et les plus faciles... ce que je n'ai jamais fait dans l'exercice de ma profession, bien évidemment.

  • Et, le plus important, car c'est à mes lecteurs que je pense en toute chose, avoir de quoi écrire un article pour mon blog.

  Bon enfin, ce n'est pas tout, mais il faut je me consacre à mes nouvelles responsabilités. J'ai deux coloriages à imprimer pour les grande section, tout de même.

2 commentaires:

Banal ou pas, laissez un commentaire !